Background de personnages (RP)
Publié : 29 janv. 2017, 12:28
Apparemment, il semblerait qu'il y ait quelques rôlistes sur ce site ^^
Pour ceux qui en font sur forum et/ou in game, créer le background de son personnage est-il une sinécure pour vous ?
Pour ma part, je trouve l'inspiration par le biais d'image et de musique et j'y passe 3 à 4 heures en moyenne (en somme, tant que je ne suis pas satisfaite...)
Malheureusement, j'ai perdu beaucoup de mes textes car je ne les ai pas sauvegardés et les forums ont fermés... mais j'ai réussi à en retrouver un grâce à a cousine, je le partage ici... Il n'est pas très gai, mais bizarrement, on me préfère dans ce genre de rôle que dans un rôle de bisounours ! XD
Et vous quels sont vos personnages préférés et leur histoire ?
*************************************
Musique qui m'a inspirée
Mishil
Dans une des salles du labyrinthe du donjon de Suz'neth, le silence pesant des lieux est rompu par une étrange mélodie indéfinissable à l'oreille humaine mais qui dégage un sentiment de répulsion.
Clac... Shhh... Plop... Clac... Shhh... plop
De ses doigts raides qui craquent à chaque mouvement... Clac... elle tire sur le fil qui maintient sa bouche fermée.... Shhh... Il s'extirpe lentement et avec difficultés des chairs bleuies des lèvres auxquelles il s'est aggloméré avec le temps, et se rompt à chaque point de suture... Plop...
Dans le miroir cassé installé sur le mur décrépi, la liche observe ses doigts effectuer ce rituel.... Morceau de fil par morceau de fil... semant des petites plaies béantes, de 3 millimètres à peine, à chaque libération des chairs.
Pas de douleur, pas de sang... quand on revient de chez les morts on ne ressent rien de tout cela... on n'a même pas conscience que la douleur existait dans le monde des vivants puisqu'on n'en a pas de souvenir ou alors une vague réminiscence, mais qui s'estompe avec le temps.
Après un plop final bien plus sonore que les autres, les lèvres enfin désentravées, la liche entrouvre sa bouche. Un râle rauque en sort, un autre suit. Elle essaie de former un mot, mais ses cordes vocales atrophiées l'en empêchent. Elle sent que ça coince, alors elle force, tente encore et encore jusqu'à ce qu'enfin, un murmure guttural s'échappe, lâchant un « Mishil ».
Au prononcé de son prénom, ce n'est plus son visage déformé dans le miroir cassé qu'elle voit, mais un souvenir qui resurgit du tréfonds de sa mémoire agonisante... celui de sa mise à mort...
*****
Par une nuit sans lune, dans les marais de Dwalöm, elle court d'un rythme effréné, hors d'haleine, effrayée, les bras devant elle pour éviter les troncs d'arbres moussus par l'humidité ambiante des lieux.
Sa robe se déchire sous l'assaut des ronces qui au passage giflent ses mollets, lui laissant pour souvenir de fines lésions sanglantes. Ses pieds ne sont plus que deux grandes plaies béantes, entaillés de toute part par le cuir brut, non encore assoupli par l'usage, de ses chaussures neuves.
Elle glisse, chute, rampe se relève, perdant du temps et laissant ses poursuivantes gagner du terrain.
Leurs chuchotements, le bruit de leur course, elle les entend... là dans son dos... se rapprochant toujours un peu plus.... Trop vite à son goût.
Elle est a bout de force et c'est par sa seule volonté de sauver sa peau qu'elle continue à avancer telle un cheval blessé, clopin clopant, se retenant de pousser des hurlements lorsqu'elle traverse une mare d'eau croupie, une eau qui s'infiltre dans ses chaussures, lui brûlant, tel de l'acide, les chairs meurtries de ses pieds.
Leurs souffles désormais se font entendre. Paniquée, ne sachant plus que faire, elle se met à invoquer Mëawyn, la priant de lui porter secours, lui promettant de la servir sans réserves jusqu'à la fin de ses jours.
La réponse de Mëawyn... une racine noueuse s'échappant de la terre... la chute... celle de trop... celle qui scellera son funeste destin.
Des doigts crochus s'agrippent à elle. On la retourne sur le dos. Elle discerne des silhouettes humaines mais dans la nuit sans lune on ne peut voir leur visage. Elle hurle. On lui plaque une main sur la bouche. Elle essaie de mordre cette main, elle récolte une gifle cinglante qui l'étourdit.
« Elle a tout vu tout entendu »
« Oui... Tout vu... Tout entendu... »
« On doit la faire taire... »
« Oui...Tuons là ! »
« A mort ! A mort ! »
« Crevons lui les yeux ! Les autres comprendront le message ! »
« Non... Non... cousons lui les lèvres ! »
« Oui... les lèvres... comme ça elles comprendront qu'elle devront se taire quoi qu'elles aient vu... »
« Qui s'en charge ? »
« Moi... je suis douée en couture »
« Non... moi... moi... »
« Toi tu t'occuperas de sa mise à mort »
« Oh oui...Oh oui.... »
« Bon ! Tenez la bien... je m'occupe de sceller ses lèvres »
*****
L'image du miroir se trouble de nouveau et la liche retrouve son reflet déformé. Son souvenir s'arrête là. Malgré ses effort rien de plus ne vient.
Mishil...
Caressant de son index gauche ses lèvres, elle connaît désormais la cause de sa mort... et en elle, quelque chose gonfle, s'embrase, quelque chose qui ressemble à de la colère mais quand on est mort, qu'on n'a plus de sentiments humains, est-ce vraiment de la colère ?
La voix gutturale se fait de nouveau entendre pour lâcher cette fois ci une phrase bien distincte :
« Peu importe le temps qu'il faudra... Ils périront tous.... »
Pour ceux qui en font sur forum et/ou in game, créer le background de son personnage est-il une sinécure pour vous ?
Pour ma part, je trouve l'inspiration par le biais d'image et de musique et j'y passe 3 à 4 heures en moyenne (en somme, tant que je ne suis pas satisfaite...)
Malheureusement, j'ai perdu beaucoup de mes textes car je ne les ai pas sauvegardés et les forums ont fermés... mais j'ai réussi à en retrouver un grâce à a cousine, je le partage ici... Il n'est pas très gai, mais bizarrement, on me préfère dans ce genre de rôle que dans un rôle de bisounours ! XD
Et vous quels sont vos personnages préférés et leur histoire ?
*************************************
Musique qui m'a inspirée
Mishil
Dans une des salles du labyrinthe du donjon de Suz'neth, le silence pesant des lieux est rompu par une étrange mélodie indéfinissable à l'oreille humaine mais qui dégage un sentiment de répulsion.
Clac... Shhh... Plop... Clac... Shhh... plop
De ses doigts raides qui craquent à chaque mouvement... Clac... elle tire sur le fil qui maintient sa bouche fermée.... Shhh... Il s'extirpe lentement et avec difficultés des chairs bleuies des lèvres auxquelles il s'est aggloméré avec le temps, et se rompt à chaque point de suture... Plop...
Dans le miroir cassé installé sur le mur décrépi, la liche observe ses doigts effectuer ce rituel.... Morceau de fil par morceau de fil... semant des petites plaies béantes, de 3 millimètres à peine, à chaque libération des chairs.
Pas de douleur, pas de sang... quand on revient de chez les morts on ne ressent rien de tout cela... on n'a même pas conscience que la douleur existait dans le monde des vivants puisqu'on n'en a pas de souvenir ou alors une vague réminiscence, mais qui s'estompe avec le temps.
Après un plop final bien plus sonore que les autres, les lèvres enfin désentravées, la liche entrouvre sa bouche. Un râle rauque en sort, un autre suit. Elle essaie de former un mot, mais ses cordes vocales atrophiées l'en empêchent. Elle sent que ça coince, alors elle force, tente encore et encore jusqu'à ce qu'enfin, un murmure guttural s'échappe, lâchant un « Mishil ».
Au prononcé de son prénom, ce n'est plus son visage déformé dans le miroir cassé qu'elle voit, mais un souvenir qui resurgit du tréfonds de sa mémoire agonisante... celui de sa mise à mort...
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Par une nuit sans lune, dans les marais de Dwalöm, elle court d'un rythme effréné, hors d'haleine, effrayée, les bras devant elle pour éviter les troncs d'arbres moussus par l'humidité ambiante des lieux.
Sa robe se déchire sous l'assaut des ronces qui au passage giflent ses mollets, lui laissant pour souvenir de fines lésions sanglantes. Ses pieds ne sont plus que deux grandes plaies béantes, entaillés de toute part par le cuir brut, non encore assoupli par l'usage, de ses chaussures neuves.
Elle glisse, chute, rampe se relève, perdant du temps et laissant ses poursuivantes gagner du terrain.
Leurs chuchotements, le bruit de leur course, elle les entend... là dans son dos... se rapprochant toujours un peu plus.... Trop vite à son goût.
Elle est a bout de force et c'est par sa seule volonté de sauver sa peau qu'elle continue à avancer telle un cheval blessé, clopin clopant, se retenant de pousser des hurlements lorsqu'elle traverse une mare d'eau croupie, une eau qui s'infiltre dans ses chaussures, lui brûlant, tel de l'acide, les chairs meurtries de ses pieds.
Leurs souffles désormais se font entendre. Paniquée, ne sachant plus que faire, elle se met à invoquer Mëawyn, la priant de lui porter secours, lui promettant de la servir sans réserves jusqu'à la fin de ses jours.
La réponse de Mëawyn... une racine noueuse s'échappant de la terre... la chute... celle de trop... celle qui scellera son funeste destin.
Des doigts crochus s'agrippent à elle. On la retourne sur le dos. Elle discerne des silhouettes humaines mais dans la nuit sans lune on ne peut voir leur visage. Elle hurle. On lui plaque une main sur la bouche. Elle essaie de mordre cette main, elle récolte une gifle cinglante qui l'étourdit.
« Elle a tout vu tout entendu »
« Oui... Tout vu... Tout entendu... »
« On doit la faire taire... »
« Oui...Tuons là ! »
« A mort ! A mort ! »
« Crevons lui les yeux ! Les autres comprendront le message ! »
« Non... Non... cousons lui les lèvres ! »
« Oui... les lèvres... comme ça elles comprendront qu'elle devront se taire quoi qu'elles aient vu... »
« Qui s'en charge ? »
« Moi... je suis douée en couture »
« Non... moi... moi... »
« Toi tu t'occuperas de sa mise à mort »
« Oh oui...Oh oui.... »
« Bon ! Tenez la bien... je m'occupe de sceller ses lèvres »
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L'image du miroir se trouble de nouveau et la liche retrouve son reflet déformé. Son souvenir s'arrête là. Malgré ses effort rien de plus ne vient.
Mishil...
Caressant de son index gauche ses lèvres, elle connaît désormais la cause de sa mort... et en elle, quelque chose gonfle, s'embrase, quelque chose qui ressemble à de la colère mais quand on est mort, qu'on n'a plus de sentiments humains, est-ce vraiment de la colère ?
La voix gutturale se fait de nouveau entendre pour lâcher cette fois ci une phrase bien distincte :
« Peu importe le temps qu'il faudra... Ils périront tous.... »