Poésie ?

[No one]

[ ... ]

[ethan]

C'est magnifique !
Je n'arrête pas de le relire pour en découvrir/affiner d'autres sens.

Ça me plaît énormément !
Clap clap clap !

[No one]

Hé bien... merci beaucoup pour cette réaction enthousiaste !

Content que ça te plaise, je l'aime bien aussi celui-là.

Globalement même moi je comprends pas toujours tout à ce que j'écris.
Dans le sens où les mots s'entrechoquent dans l'écriture sans être forcément contrôlés consciemment.

Mais dans les grandes lignes, c'est l'idée de devenir adulte, ou plus exactement de s'accomplir en tant qu'Homme, de se trouver.

Merci en tous cas.

[ethan]

Ah et bien figure-toi que je rejoins ce que tu voulais y mettre en le lisant. Sauf que le titre m'orientait plus sur quelque chose de plus angélique.

Bloqué dans un état d'être dans lequel l'auteur divague (un présent de soi) et qui évolue au dépend de lui-même, l'auteur se confronte à un nouvel état en devenir, l'ancien étant merveilleux, le nouveau se révélant terrifiant.
Toujours divagant, l'auteur en appelle à sa raison pour appréhender cette nouveauté qui lui semble stérile et dure, en vain. Mais sans possibilité de faire marche arrière, il est contraint d'avancer à tâtons cherchant une vérité au delà des présupposés et des préjugés.
La vérité se révélant, l'auteur est contraint de renoncer à sa chair actuelle au profit d'une nouvelle.

...

J'ai deux interprétations pour les deux derniers vers :

1. Ce nouvel état, vu à travers le prisme de la vérité, est finalement merveilleux.
2. Le choc de la vérité du nouvel état est sur le point de briser l'état précédent qui était plus enchanteur.

Par rapport à l'idée de l'ange que j'évoquais, les mots "séraphique" et "éthéré" me portaient vers l'histoire de Lucifer. Son questionnement avant sa chute. Il est dans un premier stade d'ange merveilleux, baigné de lumière, puis il se pose des questions et sent son propre changement pour finalement chuter dans sa vérité. Enfin, il devient cet autre ange.
Je ne suis pas une personne religieuse. En revanche, j'aime beaucoup les contes et les mythes fondateurs. Ton poème m'a fait penser à ce personnage. Lucifer est avant tout un ange de vérité... au sens de connaissance. On peut se demander pourquoi il est diabolisé. Mais c'est un autre débat !
Évidemment, après que tu précises qu'il s'agit pour toi d'une évolution vers l'adulte, "séraphique" serait à prendre en tant que synonyme de l'enfant - ce qu'il est d'ailleurs.

Bon, c'est une analyse personnelle. Le style du poème permet d'y voir plein d'autres choses.
J'adore les écrits qui fonctionnent comme un mille-feuille ou des calques. Tu peux regarder à travers et voir une chose, puis soulever une couche et découvrir des nuances, voire d'autres interprétations possibles.

Tu as un vrai talent !

[No one]

Wow je dois t'avouer que je n'ai jamais rien lu d'aussi poussé sur quelque chose que j'avais fait !

Je ne pense pas que ça le méritait, mais je te remercie sincèrement.


Par contre, comme tu le sais probablement si tu pratiques toi-même un art, l’œuvre échappe parfois
beaucoup à son créateur et peut lui rester relativement opaque, même si ça semble paradoxal.

Je veux dire par là qu'il m'est difficile de confirmer ou d'infirmer certaines choses que tu dis.
Je ne crois pas qu'il y ait une vérité unique, mais plutôt des parcelles de vérité en fonction de la sensibilité de chacun.
Et surtout bien sûr lorsqu'il s'agit comme ici d'une expression troublée, peu concrète, alimentée par des sensations et des névroses intimes.

Le truc dont je suis vraiment sûr c'est que le sens global se veut positif.
C'est d'ailleurs la seule chose qui m'étonne un peu dans ton interprétation, l'idée que l'état nouveau puisse être négatif.
Ça n'est définitivement pas le cas.
Au contraire c'est une quête à sens unique ici, dont la récompense est un aboutissement intrinsèquement bon.

D'autre part je suis comme toi pour le côté non religieux mais sensibles à certains mythes fondateurs, au moins dans une vision simpliste.
C'est donc peut-être une forme de sensibilité commune qui te parle dans ce sens-là.

Pour le côté divin et angélique que tu évoques, en fait oui c'est parce qu'il y a clairement un aspect de transcendance.
En réalité je disais que c'était une quête d'Homme mais ça n'est pas exactement ça : c'est une quête d'artiste.
Donc bien sûr d'Homme aussi parce que les deux sont ici intimement reliés, mais c'est pour cette raison que ça va au-delà.
Le côté quelque peu mystique est aussi dû à une vision particulière de l'artiste, qui se veut en l’occurrence une sorte de messager, d'envoyé.
En clair ça rejoint assez l'idée des anges donc.

Enfin le miroir est l'accomplissement ultime par la symbolique qu'il évoque.
Il renvoie la vérité, ne ment pas, et soutenir son image est évidemment une acceptation de soi-même.
S'il est enchanteur, alors on a forcément gagné quelque part.


J'espère t'avoir répondu à peu près correctement, mais comme je le disais au début c'est un exercice assez peu aisé finalement !

Merci encore.

[ethan]

Ton poème m'a tellement plu que j'avais envie de te dire dans quelle mesure je le comprenais. Évidemment, oui, c'est une perception personnelle.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je fais de la photo et effectivement, quand elles sont exposées, je vois bien que le sens que j'y prêtais au moment de les concevoir, ne m'appartient plus. Le sens d'une création donnée à voir appartient à la personne qui la regarde.

Le truc dont je suis vraiment sûr c'est que le sens global se veut positif.
C'est d'ailleurs la seule chose qui m'étonne un peu dans ton interprétation, l'idée que l'état nouveau puisse être négatif.
Ça n'est définitivement pas le cas.
Au contraire c'est une quête à sens unique ici, dont la récompense est un aboutissement intrinsèquement bon.

Oui, je te rassure, j'ai trouvé le sens positif. C'était juste que j'avais deux options pour les deux derniers vers et je trouvais qu'il pouvait avoir une fin un peu amère (ça n'a rien de négatif). C'est comme si on ne se contentait pas d'un happy ending total mais qu'il y a avait un truc comme-ci, comme ça - évitant le manichéen. Un peu comme dans tout changement.

D'autre part je suis comme toi pour le côté non religieux mais sensibles à certains mythes fondateurs, au moins dans une vision simpliste. C'est donc peut-être une forme de sensibilité commune qui te parle dans ce sens-là.

L'histoire de l'art est empreinte de la culture judéo-chrétienne. Nous-même y baignons culturellement. Je ne suis vraiment pas religieux Néanmoins, je reconnais que les origines de la civilisation dans laquelle je suis. Le métissage de notre civilisation n'est finalement que très récent. Dans quelques années, je suis convaincu qu'on analysera une œuvre au regard des métissages influents.

Je ne pense pas que ça le méritait, mais je te remercie sincèrement.

Sur ce coup tu te sous-estimes !


Tu écris des poèmes régulièrement ? Y'a t-il quelque part où on peut te lire ? Genre un blog ?

[No one]

Tu écris des poèmes régulièrement ? Y'a t-il quelque part où on peut te lire ? Genre un blog ?

Encore une fois je te remercie de ton intérêt.

Je n'écris pas régulièrement, c'était surtout à quelques périodes de ma vie.
Je dois avoir une grosse douzaine de poèmes, dont seulement la moitié semble à peu près digne d'intérêt.
Bref c'est pas grand-chose, probablement par manque de motivation.

Et non malheureusement (ou heureusement ) je n'ai pas de blog où te renvoyer, mais disons que c'est prévu.

Je compte me faire un endroit où partager un peu tout mon bordèle !
Quelques poèmes donc, mais aussi des montages vidéos, des bricolages musicaux, etc.
Le tout oscillant selon les cas entre le sérieux assommant et l'insondable bêtise.
Tout un programme...


Merci encore.

[No one]

C'est magnifique! Bravo!

Merci beaucoup newAje

[Francois]

C'est bien écrit, bien pensé et tout, du 10/10, félicitation l'ami

[No one]

Merci François, c'est sympa