A toi, mon âme, bergère de mes envies
Rongée par la lame de mon haute ambition
Je t'offre, gente dame, à travers mes écrits
Par le feu, par la flamme, mes salutations
A toi mon coeur, oublié, rejetté souvent
Tourmenté et en pleurs, indigent de sagesse
Je te crains, vil farceur, car enfin je comprends
Que sous ton aspect trompeur, tu es ma faiblesse
A vous ainsi, indissociables de mon être
A l'approche de minuit, en cette soirée
J'écris. Personnifiés, lisez donc cette lettre
Amis, alliés fidèles, âfres de ma pensée
A vous, mes séquelles, compagnons de fortune
Je dédie, en mortel, ces vers au clair de lune