Asexualité & Psychologie

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Hestia
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Re: Asexualité & Psychologie

Message par Hestia »

Pour moi cisgenre et transgenre ne sont pas des identités sexuelles, ce sont des indications destinées à préciser que le genre d'une personne est celui qu'on lui a assigné à sa naissance ou non. Et pour agenre c'est une identité de genre, même si c'est l'absence de genre.

Même si les termes m'ennuie à cause de leur association avec les identités de genre, j'aurais tendance à associer l'identité sexuelle aux mots mâle, femelle et intersexué, voir androgyne puisque certains individus l'utilisent en parlant de l'intersexualisation, du moins l'une ou certaines d'entre elles.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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clotaire
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Re: Asexualité & Psychologie

Message par clotaire »

Bienvenue LunieLuna :-)
Je crois qu'il ne faut pas que tu culpabilise par rapport à ta relation. C'est vrai que ça peut être difficile et frustrant, mais la recherche d'un équilibre se fait à deux, chacun doit y mettre du sien, et vous êtes à égalité là-dessus.
Pour ce qui est de ta question sur les revirements, je ne sais pas si j'ai vécu un revirement total, mais j'ai évolué, c'est vrai. J'apprécie des câlins que je ne pensais pas apprécier avant.
Après, pour les questions d'identité ou d'orientation, j'avoue que je ne m'en préoccupe pas trop, l'important pour moi c'est qu'est-ce que je ressens et qu'est-ce que je fais maintenant ;-)
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yuna22
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Re: Asexualité & Psychologie

Message par yuna22 »

Effectivement le plus important en terme d'attirance (et pour beaucoup d'autres choses aussi!) c'est le présent, ce que l'on ressent aujourd'hui. Pour ma part je ne pense pas que j'évoluerais un jour sur ce plan-là...mais sait-on jamais.

Mais au fond qu'importe, le problème n'est pas là.
De ce que j'ai lu ou déjà vécu de ma propre expérience, rares sont les asexuels qui n'ont jamais entendu des assertions de la bouche de leurs proches, plus ou moins bien attentionnés, de cette fameuse possibilité de changement. Et pas plus tard que tout à l'heure j'ai vu l'émission Allô Docteurs où ils parlaient, entre autre, de l'asexualité et là encore, même si je trouvais cette émission très bien faite au passage, est revenu cette croyance. Même si l'animatrice a eu la réaction parfaite à mes yeux en répondant (...ou non) pour la question du possible changement que pouvait vivre un asexuel au niveau de l'attirance, m'empêche que ça a été dit et c'est usant à la longue de l'entendre sans cesse. Bon, dans l'émission ils n'ont heureusement pas insisté là-dessus, mais j'avais besoin de l'écrire. Ce qui me parait ironique dans l'histoire, c'est qu'en tant que minorité nous sommes forcément amenés, par la force des choses, à un moment ou un autre à réfléchir, à nous questionner sur notre absence d'attirance et à tout déconstruire. Donc il est plutôt malvenu de la part des autres, de se comporter en donneur de leçons (comme si nous n'avions jamais auparavant réfléchi à cette éventualité!) de l'éventuel changement qui pourra, un jour peut-être, s'opérer en nous et encore plus venant de la part des médias, car ils ont une grande influence, bien plus grande que celle du voisin de pallier et ont donc aussi une plus grande part de responsabilité...
Ce qui me dérange c'est que le vécu d'une personne et de ce qu'elle ressent à un instant T ne soit pas respecté quand elle fait (ou essaye en tout cas) de faire part de son asexualité...Comme si seul le futur comptait. Je trouve ça totalement déplacé, car personne ne peut savoir mieux que nous ce que l'on ressent...Et encore. Perso, je trouve que c'est déjà assez compliqué comme ça, de réussir à savoir ce que je ressens, merci. Les autres n'ont tout simplement pas à s'en mêler, car cela ne les concerne pas...sauf si il s'agit de notre partenaire/conjoint bien entendu, mais là encore le respect de l'autre et de sa vie intime est fondamental.

Comme je fais partie d'une minorité, et que pendant de longues années je ne savais pas où j'en étais en terme d'attirance, (enfin beaucoup moins qu'aujourd'hui) je ne sais pas si mon ressenti à ce sujet m'appartient réellement, où si il n'est en réalité que l'écho des injonctions sociétales que j'ai fini par intérioriser, qui me font penser "qu'un jour peut-être je changerais". Je l'ignore.
Sans être parano, la société n'admet le changement que dans un sens, rappelons-le...On ne dira jamais à qqn qui ressent de l'attirance sexuelle, que son attirance va diminuer un jour, voir disparaitre quand il trouvera la bonne personne. Peut-être que ce sera vrai à long terme quand il aura trouvé la personne en question, et cela dépend d'un très grand nombres de facteurs, dont la plupart sont difficilement quantifiables. Et puis de toute façon cette personne, S, va s'en ficher et ne s'en fera sans doute pas non plus la réflexion, de même qu'on va lui ficher la paix.
Comme je n'ai jamais eu de longue relation avec qqn, vécu en couple et encore moins ressenti d'attirance sexuelle, si je fait part de mon asexualité, les gens pourrons toujours ressortir cet argument, tant que je n'ai pas ressenti cette attirance au moins une fois dans ma vie. En ce sens je trouve le témoignage de Clotaire intéressant, car il y'a un "avant" et un "après", si je puis dire ainsi. Même si je pense que sa sexualité (à moins que je me trompe, si c'est le cas je prie de m'en excuser. Je ne suis pas très à jour dans la lecture des posts) reste "hors norme"...peut-être que des témoignages comme le sien peuvent servir à bâtir des ponts entre A et S et à la reconnaissance de l'asexualité, comme les gens aiment les exemples concrets.
Kenora

Re: Asexualité & Psychologie

Message par Kenora »

L'asexualite est "juste" le fait de ne pas avoir d'attirance sexuelle pour personne sa en fait un genre a part entière comme les homo / hetero...
Être asexuel ne veut pas forcément dire pas de sexe
C'est plus compliqué je pense
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