Grisitude, grisitude

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
Piccolo
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Re: Grisitude, grisitude

Message par Piccolo »

Ce concept de zone grise me laisse toujours autant perplexe.

J'ai toujours cette impression que l'on prend le modèle hypersexuel comme référence et que tout ce qui n'y ressemble pas de près, ferait partie d'une zone grise.

Comme la personne pense que son cas est particulier et bien loin du modèle de consommation hypersexuel, celle-ci se cherche des étiquettes et des particularités qui, dans les faits, sont plutôt communes.
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Evy
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Re: Grisitude, grisitude

Message par Evy »

Piccolo, j'avoue qu'au tout début, j'ai pensé la même chose que toi et puis j'ai fait plus attention à ce que je lisais et ce n'est pas faux on met plein de choses dans la zone grise, mais cette zone grise n'est pas là pour rien, ici ça donne l'impression que beaucoup de monde sont dedans, mais à l'extérieur de ce forum la grande majorité restant dans la norme, c'est normal que les personnes faisant partie de la zone grise se sentent aussi différent, car eux aussi ne rentrent pas dans la norme. Ce n'est pas parce qu'un cas ne rentre pas dans la norme que d'autres qui ne ressemblent pas tout à fait ne font pas aussi partie de cette anormalité. Enfin c'est mon avis :D
Telle une plume, je me suis laissée envolée par delà les frontières de ce forum et suis en train de revenir sur mes pas.
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Re: Grisitude, grisitude

Message par Piccolo »

Mais quelle norme justement ? Il y a des millions des gens qui pourraient dire la même chose rien qu'en France.
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Evy
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Re: Grisitude, grisitude

Message par Evy »

Ben à quelque part nous faisons tous partie de certaines normes à un moment et pas d'autres, c'est vrai et c'est bien pour cela qu'il existe beaucoup de forums différents pour parler de beaucoup de sujets différents, mais pour rester sur la sexualité, peu importe l'orientation sexuel des gens, ils pensent que d'avoir des rapports sexuels réguliers et normal, du coup tout ceux qui ont ne serait-ce que des rapports moins fréquents sortent déjà de la norme, bien sûr plus on s'éloigne de la norme, moins il y a de monde faisant partie du groupe. Mais suivant l'entourage, ne serait-ce que de ne pas avoir des rapports sexuels réguliers, ça peut être mal vécu, voire même caché par peur de la réaction des gens. Certains ont un environnement proches où les gens ne parlent pas trop de sex et d'autres on un environnement où les gens parlent beaucoup de sex, du coup la norme est aussi faite par rapport à ce que l'on connaît et trouver des gens qui font partie de la même minorité que soi fait du bien, c'est rassurant de savoir que l'on est pas tout seul.
Telle une plume, je me suis laissée envolée par delà les frontières de ce forum et suis en train de revenir sur mes pas.
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Natsu
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Re: Grisitude, grisitude

Message par Natsu »

Pour moi, après tant de temps sur le forum, je n'ai toujours pas saisi ce qui se cache derrière les termes "attirance sexuelle". Du coup, peut-être que tous les termes employés, que ce soit "asexualité", "demi", "grey", se trouvent dans le flou d'une zone grise.
Je me demande si l'échelle qui existerait entre la sexualité et l'asexualité ne se baserait-elle pas plutôt sur des comportements sexuels, ou même sur la libido, beaucoup plus facilement identifiable ou quantifiable que l'attirance sexuelle indéfinissable. Du coup, il serait tout de même bien plus difficile de se trouver une place sur cette échelle qui soit intemporelle, puisque les comportements, et même éventuellement la libido, changent au cours de la vie. Il y a les changements physiques dus aux hormones par exemple, ou à une maladie, à un traitement ; il y a les changements émotionnels, comme le fait d'être amoureux ou pas...

Peu importe s'il existe un écart entre la "norme" ou pas, l'important est de se sentir bien dans son corps. Peut-être que cette idée de norme n'est qu'une pression de l'environnement immédiat, une pression qui fait souffrir pour que cette idée de normalité apparaisse, et cette souffrance serait à l'origine de la quête d'une communauté ou de mots qui permettraient d'expliquer cette sensation d'anormalité.
Il me semble tout de même qu'il existe une norme sociale, dans de très nombreux domaines, et aussi bien sûr dans la sexualité, dans le choix des partenaires sexuels, dans le choix des pratiques sexuelles, peut-être aussi dans la fréquence des rapports.
Si la "zone grise" (demi, grey) ne se distinguerait de la norme uniquement en termes de quantité, de fréquence des rapports, et des circonstances amoureuses particulières, je ne vois pas pourquoi cela ferait souffrir. La différence avec les autres serait invisible. Après, c'est à chacun de savoir si l'emploi d'un mot peut s'avérer utile ou pas pour désigner cette différence invisible. Cependant, en sexualité comme ailleurs, plusieurs différences peuvent se cumuler, être homosexuel et intersexe, être bi-asexuel, je ne sais plus comment on écrit toutes les appellations...
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Re: Grisitude, grisitude

Message par piwi »

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Re: Grisitude, grisitude

Message par Choualacreme »

Piccolo a écrit : 09 févr. 2018, 20:40 Mais quelle norme justement ? Il y a des millions des gens qui pourraient dire la même chose rien qu'en France.


T'es sur de ça? Par exemple, c'est pas parce qu'il y a des millions de grosses qu'on ne parle pas de minceur partout.

Ben le bon vieux mythe du prince charmant et de la princesse charmante hétérosexuels qui tombent amoureux au premier regard et se marient le jour même genre, c'est une norme. Un standard à partir duquel on peut être considéré comme bizarre, si on n'est pas (plus ou moins) conforme.
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