Questionnements d'un S

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Arcturus
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Questionnements d'un S

Message par Arcturus »

Donc, comme il y a un début à tout, voici comment cela commence pour moi.

J’arrive du travail et peu de temps après ma femme me dit que ma fille a quelque chose à me dire. Je passe donc, la voir dans sa chambre et je vois bien que quelque chose ne va pas avant même qu’elle commence à me parler. Elle me dit alors qu’elle est asexuelle et m’explique ce qu’elle veux dire avec quelques larmes.

Je penses que cela lui enlevait un poids qu’elle portait mais elle appréhendait aussi ma réaction. Je crois qu’elle pensais me faire de la peine ou/et être rejeté. Mais ce qui m’importait, c’est qu’elle soit heureuse (et c’est toujours le cas). Je pouvais l’accepter comme elle est. Peu importe son orientation "non" sexuelle.

Comme plusieurs parents, ma femme et moi avions souvent parlé avec elle des relations plus "standard" hétéro et même homo car je me demandais si cela pouvait être une possibilité. Du genre « y’a pas un gars ou une fille dans ta classe que tu trouve à ton gout? » ou bien « quand tu va avoir un enfant… ». Mais j’étais complètement ignorant pour ce qui est de l’asexualité.

Je dois avoué que je me suis dit que cela pouvait être une phase et qu’elle était en questionnement et un peu mélangé sur la sexualité comme plusieurs ados. Bien sur, cela ne changeait pas l’amour que j’avais pour elle, mais je lui ai dit que si elle se sentais différente plus tard, cela serait aussi correct.

Bref, je penses que j’aurais été moins pris au dépourvu si elle m’avait dit être homosexuelle. A cause de mon manque de connaissance sur l’asexualité. Donc, je crois que AVEN joue un rôle important pour soutenir, rassurer, accueillir les A ainsi que pour informé les S.

Suite au « coming out », ma femme et moi avons arrêter de faire des remarques sur ses attirances ou allusions à un couple future. Alors, je penses que d’en parler avec vous m’aidera aussi, en quelque sorte, à mieux la comprendre.

Qu’est-ce qui vous à pousser à dévoiler votre asexualité? Pression sociale? Besoins vous affirmé? Autre?
Ce fut avec un ami, la famille?
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Zimou
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Re: Questionnements d'un S

Message par Zimou »

Arcturus a écrit : 17 nov. 2017, 04:39 Qu’est-ce qui vous à pousser à dévoiler votre asexualité? Pression sociale? Besoins vous affirmé? Autre?
Ce fut avec un ami, la famille?
Tu n'as pas mal réagis, enfin comme la plupart des gens en fait je pense. Pour ma part, j'ai fait mon coming out la 1ere fois a une amie tres proche, en me disant que ça sera la seul personne à qui j'en parlerai. Je souhaitai avoir un contact réelle et qui me connait très bien pour en discuter si je le souhaitais, ce qui n'était pas possible sur le forum à l'époque. Puis j'ai commencé à participé à la visibilité et à passer dans les média car en effet, j'estimais (j'estime toujours d'ailleurs) que la visibilité asexuelle est très importante à la fois pour les A qui s'ignore comme je l'étais avant de voir une émission sur le sujet, et pour les S qui ne connaissent pas le sujet et réagissent mal, font preuve d'acephobie. Du coup, j'ai fini par en parler à toute ma famille et mes amis car j'ai fait un émission télé sur le sujet et je voulais pas qu'il l’apprennent par la télé. sans ça, j'en aurai parlé qu'a mon amie proche car je vis mon asexualité de façon assez peu différente d'un hétérosexuel : je suis hétéro asexuel sex positive, ce qui veux dire que je suis pas contre avoir une sexualité. et j'ai jamais été plus en couple que depuis que j'ai découvert l'asexualité, du coup du point de vue de mes parents si ils étaient inquiet avant de jamais me voir avec quelqu'un, c'est plus le cas depuis que je leur ait dit que je suis asexuel.
Maintenant, si tu veux pouvoir en discuter avec ta fille, simplement savoir comment ça se passe pour elle, il te faudra savoir un peu plus comment elle vit son asexualité : est ce qu'elle est aussi aromantique (elle tombe amoureux de personne?), ce qui fera qu'elle ne sera pas en couple (ou alors pas avec des sentiments romantique réciproque)? est ce qu'elle est anti sexe, neutre ou pro sexe (est ce que ça la dégoute, est ce qu'elle s'en fou, ou est ce que qu'elle est pour mais en a juste pas besoin?). Avec ces info, tu pourra déjà savoir ce que tu pourra lui poser comme question au quotidien sans la dérangé (du point de vu de son asexualité), si elle veut pas être en couple en effet c'est plus la peine de lui demander grand chose, si elle veut l’être tu pourra lui demander si elle trouve ou pas, et qu'elle soit sex positive ou négative, tu pourra toujours lui demander comment ça se passe vis à vis de son orientation, si elle est heureuse avec la personne avec qui elle sera. tant que tu rentre pas dans l'intimité ça passe (moi c'est ce que la plupart de mes proches m'ont demandé, famille comprise).
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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clotaire
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Re: Questionnements d'un S

Message par clotaire »

Merci pour ton témoignage Arcturus :-)
Pour ma part je n'ai pas vu l'intérêt d'en parler avec ma famille, ou du moins pas eu l'occasion (peut-être que ça leur ferait du bien, c'est vrai, mais je ne me vois pas provoquer le sujet en mode "faut qu'on parle")
J'ai abordé le sujet avec 2-3 amis et, surtout, j'ai rencontré en vrai des gens de ce forum. Et ça m'a fait du bien ;-)
Je ne ressens pas le besoin outre mesure d'affirmer une identité sexuelle en société.
J'ai l'impression que ta fille avait besoin d'être rassurée ? Mais tu as bien réagi, ce qui compte c'est qu'elle soit heureuse, elle n'a pas à pleurer de son éventuelle asexualité. Il faut lui dire qu'elle est bien comme elle est, et que ce qui compte est qu'elle ne cède pas à des pressions qui ne lui ressembleraient pas, quelle que soit l'évolution de son ressenti. Qu'elle soit elle-même.
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Re: Questionnements d'un S

Message par Grignoteuse de bouquins »

Moi même étant une ado l'ayant dit a ma mère , je trouve que tu as bien réagis . Tu devrais lui en parler quelques fois si elle veut bien , mais attention : Ne lui en parle pas trop souvent parce que ça peut la souler peut être , laisse lui une bulle d'intimité , et ne lui en demande pas trop . Bonne chance 😉
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Re: Questionnements d'un S

Message par Grignoteuse de bouquins »

Tu devrais peut être parler du forum a ta fille , ca pourrait la rassurer sur pleins de trucs (a part si elle a 10 ans faut pas exagerer non plus ) .
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Re: Questionnements d'un S

Message par Grignoteuse de bouquins »

Moi aussi j'ai pleuré quand je l'ai annoncé a ma mère , et effectivement , ca soulage !
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Re: Questionnements d'un S

Message par didou »

Moi je ne l'ai jamais annoncé, en même temps, j'ai mis bien des années avant de mettre un mot dessus et me rendre compte que je n'étais pas seul à ressentir les choses comme ça. Trop longtemps en fait.

En tout cas, c'est vraiment très bien que tu aies souhaité apprendre et comprendre les implications de l'asexualité !
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Re: Questionnements d'un S

Message par fiffi »

Je ne l ai jamais dis , comme Didou , j' ai mis trop de temps à mettre un mot sur mon ressenti .

Tu as eu la bonne réaction , il est important de se choisir soutenu et compris .
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Re: Questionnements d'un S

Message par Olib »

Qu’est-ce qui vous à pousser à dévoiler votre asexualité? Pression sociale? Besoins vous affirmé? Autre?
Ce fut avec un ami, la famille?
Eh bien je fais aussi partie des gens qui ont mis un mot sur l'asexualité tardivement (à 29 ans).

Je ne le dirai pas à mes parents ni au reste de ma famille. Pour ma part, je considère que dévoiler à ma famille que je suis asexuel serait comme si je leur dévoilait que je pratique telle ou telle pratique sexuelle. Cela ne les regarde pas. Si je l'avais appris beaucoup plus jeune, peut-être que j'en aurais parlé pour bénéficier de leur soutien. Mais désormais je suis adulte, j'ai ma vie et je suis globalement bien dans mes baskets, et le soutien que m'apporte AVEN est déjà largement suffisant. :)

En ce qui concerne mes amis : pour le moment, personne n'est au courant. Mais je pense que je finirai pas en parler à 2-3 ami-e-s très proches. Pourquoi ? Eh bien parce que ce sont vers ces ami-e-s que j'irai si jamais j'ai besoin de soutien, si jamais j'ai besoin de parler de ma vie de couple (quand je serai en couple :D), etc. Et si je veux qu'ils me comprennent, il faut qu'ils connaissent cette part de moi qui n'est tout de même pas si négligeable.
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Re: Questionnements d'un S

Message par Alban »

Arcturus a écrit : 17 nov. 2017, 04:39 Qu’est-ce qui vous à pousser à dévoiler votre asexualité? Pression sociale? Besoins vous affirmé? Autre?
Ce fut avec un ami, la famille?
J'en ai parlé à mon père car il est tout pour moi et aussi à ma meilleure amie du lycée (que je considère surtout comme ma petite sœur). Puis comme elle s'est déjà confiée à moi, donc pareil, j'en ai fais autant. Avec moi c'est du donnant-donnant. :wink:

En tout cas, je trouve admirable ta démarche. Tu ne juge pas, tu cherches à comprendre ta fille, ainsi que l'asexualité.
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Re: Questionnements d'un S

Message par clotaire »

Nouille-des-bois je ne suis qu'à moitié d'accord avec toi. Ok pour un couple d'adultes concerné dans son intimité, ça ne regarde personne d'autre. Mais pour des jeunes, de la même manière qu'il n'est pas rare qu'ils aient envie de parler de leur "première fois" quand ça arrive, la découverte de la sexualité c'est quelque chose qui peut les questionner beaucoup.
En outre, l'asexualité peut quand même, éventuellement, amener à des questionnements, voire la souffrance d'un décalage sur les relations affectives, et si en plus elle se pose la question de l'aromantisme, je trouve assez normal qu'elle ait envie de parler.
Après, je mesure combien les relations parents-enfants sont variables. Chez certains il peut y avoir une vraie complicité qui fait que, même si ce n'est pas nécessaire, on en parle (y compris parfois le "j'adore me faire défoncer" si c'est le cas). Pour d'autres c'est totalement exclu.
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Re: Questionnements d'un S

Message par PassionA »

Arcturus a écrit : 17 nov. 2017, 04:39 Qu’est-ce qui vous à pousser à dévoiler votre asexualité? Pression sociale? Besoins vous affirmé? Autre?
Ce fut avec un ami, la famille?
Je ne sais pas, qu'est-ce qui t'a poussé à dévoiler ton hétérosexualité ? Pression sociale ? Besoin de t'affirmer ? Autre ?

On est pas différent, on est pas des choses à scruter ou à étudier. Désolé si ma réponse peux sembler désagréable, j'apprécie ta démarche mais je ne comprend pas le sens de ce genre de questions. C'est une illusion de croire que la sexualité nous sépare au point qu'on est des personnes complètement différentes...

C'est pourtant simple de comprendre l'asexualité, il me semble. Si j'ai bien compris tu es un homme hétérosexuel, donc tu n'as aucune attirance envers les autres hommes, n'est-ce pas ? Et bien nous c'est pareil, sauf qu'on n'a aucune attirance sexuelle tout court. Si on doit se révéler et dire qu'on est ace aux autres, c'est exactement pour les mêmes raisons que les hétéros ou les homos : trouver une connexion avec quelqu'un, se sentir accepté par notre entourage, ne pas avoir à mentir sur notre nature.

Concernant les rapports avec les parents, il y a toujours cette notion importante qu'on serait redevable des attentes de nos parents, donc s'outer c'est une épreuve psychologique car il s'agit de s'individualiser et de se mettre potentiellement en rupture avec ces attentes et ainsi de rendre cette dette insolvable - et c'est pourquoi ça peut entrainer des pleurs. Mais une fois que nos parents nous ont rassuré sur leur acceptation, je ne vois pas trop ce qu'il y aurait d'autre à dire ou à faire dire.

Vous avez posé les bases d'une saine acceptation parentale, si votre fille souhaite en parler plus elle viendra naturellement.
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Re: Questionnements d'un S

Message par Drytos »

Nouille-des-bois a écrit : 18 nov. 2017, 14:37 Tu vas croire que je t'en veux (et ce n'est vraiment pas le cas hein) mais pourquoi vouloir à tout prix devoiler ou se faire devoiler cette facette de soi-meme?

Un exemple que j'ai beucoup vu/lu mais qui parle bien c'est d'imaginer quelqu'un qui dirait à ses parents/amis/je ne sais qui "bon ben avec Martine on pratique la sodomie, vous voulez qu'on en parle?"
Je peux aller plus loin, mais imagine une jeune fille annoncant à sa famille "j'adore me faire defoncer"...non, ca ne se dit pas ca...


Pour moi l´asexualite n'est pas quelque chose qu'on dévoile, c'est son intimité propre et ca ne se partage pas (ou avec son/sa conjoint/e)
Je voudrais moi aussi rebondir sur ton message nouille de bois ^^
Je pense que y a tout de même une petite différence. La sodomie ou autre restes des pratiques, alors que l'asexualité est une orientation sexuelle. Je sais que beaucoup ne voit pas l’intérêt de dévoiler son asexualité parce que oui, ça reste quand même intime et plus facile à "cacher" étant donné qu'on peut être Ace tout en étant hétéroromantique, être en couple, et ressembler à n'importe quelque couple.
Mais je trouve qu'il y a une importance dans le coming out, qu'il soit homo, bi, ace ou autre, c'est que tant qu'on ne le fait pas, on est considéré par défaut comme hétéro. Parce qu'on baigne dans l'hétéronormativité, et si tu ne dit pas : je suis Ace, je suis homo ou autre, les autres ne vont pas "rien penser" de toi, mais te penser automatiquement hétéro et sexuel.
Alors après, il y en a peut-être beaucoup que ça ne dérange pas, et dans ce cas, oui ils ne sont pas obliger de parler de leurs Asexualité.
Mais ça peut peser lourd sur le coeur, par exemple d'une ado, comme la fille de ce monsieur, qui est en quête de reconnaissance, d'identité, qui se cherche elle même et cherche à être acceptée.

Après j'avoue que ça peut être aussi commode de "mettre les points sur les i" dans certaines situations.
Par exemple, ce monsieur à dit qu'il n'allait plus faire allusion au couple devant sa fille, ce qui est bien. Je ne sais pas ce qu'elle pense du couple, mais peut-être qu'elle en avait marre d'entendre des remarques (dîte innocemment ceci étant dit) là-dessus alors que ce n'est pas ce qui la définit.

Pour ma part, en tant que Ace-aro, je subit très souvent des remarques telles que "quand vas-tu trouver un copain ?" "tu vas pas finir ta vie seule ?!" "tu veux bien des enfants ?!" "toujours personnes ?"... et même pire : "entre nous, tu bien avoir des "besoins"..." "me fait pas croire que t'as pas des hormones qui te tiraillent !"... de la part de ma famille. Je ne clarifie pas, car je sais que de toute façon, ils ne sont pas en mesure de me comprendre, mais je trouve que c'est vraiment énervant au bout d'un moment... :ignit:

Puis après, en rejoignant d'autre sujet, parler de son asexualité, permet aussi de faire connaître cette orientation qui reste encore sous terre... et si on la tait tous en disant "c'est notre intimité" on ne sortira jamais de là :)
Je pense également qu'on a pas à en avoir honte et protéger à tout pris ce secret. Je suis pas du genre à le crier sur tout les toit, mais si l'occasion se présente naturellement dans la conversation, j'en parle.
Mais évidement, chacun fait ce qui veut, on est tous libre d'en parler ou non :D
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Re: Questionnements d'un S

Message par Némésis »

Mes parents m'ont souvent demander de quel côté je suis depuis mon adolescence et à chaque fois je ne savais pas quoi répondre. Je leur disais que je ne le savais pas et ils me regardaient sérieusement en disant tu sais on s'en fout de quel côté tu es et je disais je sais, mais je ne le sais pas. Je les trouvaient agaçants particulièrement quand ils me disaient : c'est pourtant facile a savoir, tu préfères les acteurs ou les actrices? et je répondais ni l'un ni l'autre et ils ne comprenaient pas comment c'étais possible. Moi non plus d'ailleurs.

Ensuite alors que j'étais en route vers le chalet des grand-parents de mon amie pour son 18ième anniversaire, nous parlions des différences sexuelles et le père de mon amie a dit que peut importe leur orientation, tout le monde sait de quel côté il est à la puberté. J'avais 17 ans, ma puberté était donc bel et bien terminé et pourtant moi, je ne savais pas de quel côté j'étais. J'ai défendre le point que ce n'était pas évident pour tout le monde en m'appuyant sur le personnage de Frank dans l'émission le chalet qui as mis 19 ans à comprendre qu'il était gay! Il m'a dit que c'étais de la fiction et que ça ne représentait pas la réalité. Il avait l'air tellement convaincu que je n'ai pas osé en rajouter ni lui avouer que je ne connaissait pas encore mon orientation.

Il s'en est suivi de deux longues années a me questionné et à me remettre en question jusqu'au jour ou j'en ai eue assez et que j'ai décider de voir ce que monsieur google en pensait! lui au moins croit en tout et ne me dira pas que ce n'est pas vrai! il me dira que je suis malade peut-être mais pas une refoulé ou une menteuse qui veut de l'attention! Je lui ai donc demander le 5 octobre 2017 a 21h42 : peut-on ne pas avoir d'orientation sexuelle et il m'a montrer une page wikipédia sur l'asexualité qui m'a amener sur AVEN.

J'étais tellement contente de pouvoir enfin répondre à la fameuse question: de quel côté tu es que je n'ai pas hésité et dès le lendemain je l'ai dis à ma mère qui a très bien réagit et qui l'a dit à mon père lors de leur week-end en amoureux le soir même alors que ma soeur et moi-même étions chez notre grand-mère. Au retour de ce week-end j'ai demander a mon père si ma mère lui en avait parler et il a niaiser pendant 2 minutes en disant: elle m'a dit (ça). Il a fallu que je m'énerve pour qu'il consent à me révéler la nature du (ça) me confirmant qu'il était au courant et on a ensuite changé de sujet.

Je ne l'ai pas encore dit a mes amis si ce n'est que très brièvement du genre: je suis vierge, célibataire et je n'ai pas envie que ça change pour l'instant ce à quoi ils me répondre : ce n'est pas grave, tu es encore jeune, tu as tout le temps de trouver la bonne personne et je dis oui peut-être car je crois pas qu'ils comprendraient et que de toute façon ça ne les regarde pas. La seule amie a qui je pourrais vraiment en parler (celle de la fête mentionner plus haut) je n'ai pas pu la voir en personne depuis que je le sais et je ne veux pas le lui annoncé au téléphone.
Némésis, déesse de la juste colère et de la vengeance :)
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