Que de débats intéressants sur ce forum...
Il faut donc arrêter de penser les "cases" comme un problème qui pourrait détruire "l'unité de l''humanité". Au contraire, les problèmes commencent lorsqu'on décide de cacher les particularités au nom d'un universalisme, d'une normalité qui n'a jamais existé.
dixit
Hassan.
Je suis complètement d'accord avec ça. Ça me fait beaucoup penser à cette forme de bienpensance que dénonce mon humoriste bien-aimé
François Rollin (que vous connaissez certainement grâce à Kaamelott)(bande de gueux qui ne le connaissez de nulle part ailleurs...)(...non, il a jamais été dans Nulle Part Ailleurs, par contre il était dans Palace)(c'est complètement hors sujet). Dans ce qu'il nomme "
bien-pensance", il englobe cette tendance qu'ont beaucoup de gens à fermer les yeux sur certains faits par peur de n'être plus parfaitement politiquement correct en les abordant. Le problème, c'est que cette façon de faire incite dangereusement les gens à suivre un mode de pensée validé par une sorte de néo-intelligentsia plutôt que de penser par eux-mêmes, de se tromper, de s'égarer, d'apprendre en somme. En ne s'interrogeant plus sur rien, en niant un lot d'idées cachetées du message "
PARLER DE ÇA = ETRE SATANISTE", il me semble qu'on ne peut qu'être à côté de la plaque.
Je ne pense pas qu'il y ait de mal à évoquer le problème
(dans le sens "question à résoudre", "contrainte") que suscite la volonté d’interpeller un individu dont on ne peut identifier le genre. Après tout, personne ne détient l'absolue solution à cette situation ambigüe. Et quand bien-même il pourrait suffire effectivement d'adresser un "
bonjour" à la personne concernée, l'interrogation de Baelfire témoigne-t-elle pour autant d'une transphobie évidente ? Non. Ce problème existe, le questionnement est justifiable puisque à l'évidence, nous vivons dans un monde ultra-genré et binaire, ne se dissociant qu'en deux catégories distinctes de genre, masculin & féminin. L'essentiel est, je crois, d'être simplement capable de remettre en question cette vision bi-genrée afin d'apporter la solution au problème précédemment évoqué. Etre capable de se dire "
Peut-être qu'au fond, je me pose cette question parce que j'accorde trop d'importance à la façon dont on m'a appris à communiquer avec les gens." La nuance paraît sans importance, et pourtant : si au lieu de constamment pointer du doigt ceux que l'on juge dans l'erreur en les traitants comme d'immondes raclures incapables d'empathie, et que l'on préférait le dialogue à cette délation facile, nous ne pourrions que mieux nous en porter.
Pour en revenir au sujet de départ de ce topic, évidemment, et comme certains l'ont déjà écrit quelques posts plus haut, coller des étiquettes aux individus que nous croisons, c'est souvent réducteur. Mais parce que NOUS sommes ceux qui collons les étiquettes aux autres. Quant on se colle soi-même une étiquette, qu'est-ce que ça veut dire au fond ? N'est-ce pas une façon, à la manière d'un artiste, d'exprimer au reste du monde ce que nous cachons au fond de nous ?
Coller une étiquette aux autres, c'est les fermer au dialogue avec soi. Se coller sa propre étiquette, c'est s'ouvrir aux autres, s'exposer à leur critique, c'est s'accepter tels qu'on est, en souffrant moins, en se trouvant des semblables... c'est tellement de choses.
(Ne nous sommes-nous pas tous mis dans une case en nous inscrivant sur ce merveilleux forum ? ) C'est comme un appel au monde... "
Regardez, je suis comme ça. Je m'assume comme tel, maintenant, faites-en ce que bon vous semble." C'est comme un mot-clé sur Youtube, comme un hashtag sur Twitter... On peut aimer Harry Potter et le Seigneur des Anneaux, l'un n'empêche jamais l'autre, on peut appartenir à plein de cases différentes... Et bien sûr, il y aura toujours des cons pour se focaliser sur UN maudit foutu détail, et vous réduire à ce fichu moisi détail.
MAIS QU'ILS AILLENT BRÛLER EN ENFER
J'ai jamais aimé le café, on m'a souvent reniée
(comme le prince) pour ça. Mais ça m'a aussi permis de rencontrer des gens qui boivent des infusions au thym. Ça peut être ça aussi, la beauté de "
se mettre dans une case".
Conclusion : Il faut
TOUJOURS TOUT nuancer, dans la vie.
Vous pouvez y aller.
N'oubliez pas de faire l'exercice 3 de la page 192 pour lundi