Je souffre de mon asexualité et vous ?

[Nisaka]

Cela fait un petit moment que je ne me suis pas connecter même si je passais de temps en temps sur le site mais c'est pas de mon absence donc je veux parler.

J'ai toujour souffert de mon asexualité, j'ai toujour été dégouter de ne pas ressentir d'attirance pour les hommes et les femmes. J'ai toujours l'inpresssion que je finirais ma vie seule sans personnes qui sera à mes côter. Je suis la seule personnes qui ne soit pas en couple et les discutions des mes amies tournes souvent dans des discution de leur couple du genre "Comment tu l'a rencontrer" "pourquoi tu l'aime" ou leur histoire de coeur briser sans oublier de me dire " Nan mais toi tu peux pas être asexuel c'est pas possible tu soit être une lesbienne refouler". Ouai sauf que de un je le prends très mal pris et de deux je connais mon orientation pas besoin d'en rajouter. Le pourquoi je souffre (et ça j'ai conscience que je ne suis pas la seule a souffrir ) c'est que être dans la différence et se faire vanée sans jamais utiliser le bon mots même gentillement, de ne pas être pour une fois comme tout le monde,de ne pas pouvoir supporter et eprouver un fort dêgout pour le sexe. Et de devoir encore et encore expliquer au gens qui ne comprennent ou qui ne veulent pas conprendre le mots "asexuel" et que y a une grande différence avec "asexué".Je suis comme ça et j'ai rien vu ou vecu quelque chose de choquant, j'en ai marre de tous ça, j'en ai marre que personne ne s'interesse vraiment a mon orientation dans mon entourage plus que leur histoire d'adolecente qui croit au prince charmant.

Je sais que je répète beaucoup de chose mais faut vraiment de je me vide de tout ça vu que personne ne s'intéresse vraiment à ça de mon côter. J'aimerais aussi savoir si vous vivez bien de votre aséxualité ou si vous en souffrer aussi.

[Frejya]

Visiblement, ton entourage n'est pas très ouvert d'esprit, et ça c'est bien dommage :/
Est-ce que tu les as dirigé vers le site d'AVEN? En entendre parler d'une seule personne ce n'est pas la même chose que de le voir sur le site officiel d'une communauté. Malheureusement, et c'est bien dommage, beaucoup de gens refusent d'accepter l'existence de l'asexualité. Mais pour autant il ne faut pas se laisser faire. Je pense que l'acceptation ou la non acceptation des autres vient aussi de la posture de la personne qui leur en parle.
Si ton but c'est d'essayer de les convaincre de quelque chose et que tu t'y efforce désespérément ça ne risque pas de marcher. Tout simplement parce que techniquement, de cette manière tu te positionne en victime (sans vouloir te faire de la peine ou te vexer) alors que tu devrais présenter les faits de manière ferme et sans laisser le choix de tes interlocuteurs la possibilité de discuter de l'existence de ton asexualité. Et ça tout simplement parce que seule toi peux définir ce que tu es ou non.

Concrètement, quand tes amis te répondent "ce n'est pas possible, tu ne peux pas être asexuelle, tu dois être une lesbienne refoulée", tu ne dois pas hésiter à répondre "Moi je sais de quoi je parle, et de plus, il n'y a que moi qui peut définir ce que je suis. Toi tu ne connais rien de l'asexualité, donc tu ne peux pas dire ce que je suis ou ce que je ne suis pas" et le mieux c'est justement ensuite d'inviter la personne à se renseigner sur le sujet avec les sources adéquates (donc le site AVEN). Bon là tel que je l'expose, c'est un peu froid et moralisateur, mais avec les formes, crois-moi ça passe, je le sais par expérience.

En fait, si tu es convaincue de ce que tu dis et que tu ne laisse pas la possibilité aux autres de te pousser à faire machine arrière, tu leur prouve que tu sais de quoi tu parles. Ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas quelque chose que ça n'existe pas, sinon, ça veut dire que la physique quantique n'existe pas puisque je n'ai pas la capacité d'en comprendre un traitre mot.
Je pense que tu essaye de mettre la charrue avant les boeufs. Tu voudrais convaincre les autres mais tu n'as pas assez d'assurance pour convaincre ton auditoire. Et c'est directement lié au fait que tu souffres de ton asexualité et que tu n'acceptes pas cet état de fait.
Donc je pense que la première chose à faire va être d'apprendre à accepter ce que tu es. Comme beaucoup l'ont dit sur le forum, et l'expérience de certains le prouve, l'asexualité n'est pas toujours une orientation définitive. Mais de la même manière qu'une femme obsédée par l'idée d'avoir un enfant va pousser inconsciemment son corps à ne pas provoquer de grossesse à cause du stress, tu ne pourras pas t'accepter tant que tu cessera d'être obsédée par l'idée de ce que pourrait être ta vie si tu n'étais pas asexuelle. Il faut que tu intègre ce que tu es aujourd'hui, et ainsi, si un jour les choses doivent changer, elles changeront naturellement.

Visiblement la possibilité de finir seul a l'air de terroriser pas mal de monde ici, et je ne peux pas te donner de conseil pour ça, ne ressentant pas moi-même la solitude. Mais dis-toi qu'ici il y a des gens qui te comprennent, et qu'au final, la solitude c'est très relatif, car on peut toujours trouver un soutien quelque part quand on sait chercher =)

[fiffi]

Je suis d'accord avec Frejya : avant toute chose tu dois t'accepter telle que tu es ; accepte ton asexualité et fait de ta différence un atout .La solitude est le prix d'une certaine liberté . Et rien ne dit que tu finiras ta vie seule .
Certaine personne ne peuvent pas comprendre que l'on ne vit pas comme eux mais beaucoup d'autres sont tolérantes et intègrent le fait que tout le monde ne suis pas les chemins balisés .Parle d'Aven à tes amis ; ils verront que tu n'est pas seul et que les A ne sont pas des extraterrestres .
L humour est aussi un bon moyen de dédramatiser une situation ; je plaisante moi-même sur mon célibat quand les questions se font trop pressantes .
L'asexualité n'est pas forcément du à un traumatisme ni à un dérèglement . J'en profite pour vous conseiller de lire l'article consacré à l'asexualité de la revue Sciences Humaines d'aout-septembre .
Bon courage Nisaka et ne te considère plus comme une victime .

[FredT]

Je ne sais pas si ça peut te rassurer, mais je me sent comme toi, Nisaka. Je dois mentionner que je ne me suis découverte asexuelle qu'il y a très peu de temps (je ne savais pas comment me nommer, avant...) et je suis encore en train de me sortir du choc. Je crois que la raison de mon "choc", justement, c'est que je veux être en couple dans la vie, j'ai le désire de rencontrer quelqu'un avec qui je pourrai être proche, complice... sans la dimension sexuelle. Hors je comprend très bien que, dans notre société, le sexe fait parti intégrante de la vie de couple et même, pourrais-je ajouter, de tous les jours.

Ainsi, une des choses qui m'a le plus frustré quand j'ai expliqué à mes amis que j'était asexuelle, c'est qu'ils ont tous tentés de me rassurer en me disant que ça ne veux pas dire que je vais finir forever alone et qu'il y a plein de gens que ça ne dérangera pas... Mais je sais que c'est faux, et c'est dur d'accepter cette réalité, surtout lorsque, comme toi, je vois tout mon entourage heureux, en couple et que je les envie, ou en rupture, tristes ou frustrés, qui en parle... et même eux je les envie, car j'envie ce qu'ils ont vécu, j'envie ce qu'ils ont ressentis car je voudrais, moi aussi, pouvoir le vivre et le ressentir.

Le fait est que tout ça est encore très brouillé et mélangé dans ma tête et dans ma vie, et je commence à peine à démêler tout ça, donc je ne me considère pas vraiment en position de te donner des conseils. Tout ce que je peux faire, c,est te dire que, personnellement, je m'efforce de penser positivement et pro-activement à la situation. C'est encore difficile pour moi d'en parler, mais je m'efforce d'expliquer ma situation à mon entourage, question de "sensibiliser" et informer. J'essai aussi de m'aider moi-même. Mon premier pas fut de venir ici, sur Aven afin de rencontrer d'autres personnes comme moi avec qui je peut parler de tout ça, mais je compte aller plus loin, dans un futur proche en allant rencontrer d'autres A dans des rencontres organisées dans les grandes villes près de chez moi.

Je ne sais pas si ce que je dis t'es utile, mais saches que tu n'es pas seule dans cette situation!

[clotaire]

Bienvenue FredT
Ben j'espère bien que tout n'est pas perdu !
C'est marrant moi aussi ça m'est déjà arrivé d'envier les gens en rupture frustrés, pour ce qu'ils ont vécu. Ce qui me conforte dans le fait que ce n'est pas du tout pareil d'être célibataire en l'ayant toujours été, qu'après une rupture...

[L'Empereur Mégalo]

Bienvenue à toi FredT

C'est marrant moi aussi ça m'est déjà arrivé d'envier les gens en rupture frustrés, pour ce qu'ils ont vécu. Ce qui me conforte dans le fait que ce n'est pas du tout pareil d'être célibataire en l'ayant toujours été, qu'après une rupture...

Je plussoie !
C'est marrant, je pensais être le seul à en être rendu au point d'envier des gens qui se séparent ou qui se sont séparés.
Face à des gens qui me disaient des choses comme "tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de devoir vivre sans elle/lui", j'ai toujours eu envie de répondre "non, principalement parce que je ne sais pas ce que ça fait d'être avec quelqu'un !"

[Baelfire]

C'est marrant, je pensais être le seul à en être rendu au point d'envier des gens qui se séparent ou qui se sont séparés.
Face à des gens qui me disaient des choses comme "tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de devoir vivre sans elle/lui", j'ai toujours eu envie de répondre "non, principalement parce que je ne sais pas ce que ça fait d'être avec quelqu'un !"

Oh non ne nous enviez pas...C'est un des trucs les plus nuls qui vous arrivent dans la vie. On a absolument pas le contrôle de ses émotions c'est pathétique!
Cela dit...c'est une fois que j'ai accusé le coup que j'ai vraiment saisi l'impact de l'adage "ce qui ne tue pas rend fort". Ouais ! Je confirme! Carrément même !! ♫I'm a survivor I'm not gonna give up I'm not gon' stop I'm gonna work harder♪

[Pinky Pow]

C'est marrant, je pensais être le seul à en être rendu au point d'envier des gens qui se séparent ou qui se sont séparés.
Face à des gens qui me disaient des choses comme "tu ne peux pas savoir ce que ça me fait de devoir vivre sans elle/lui", j'ai toujours eu envie de répondre "non, principalement parce que je ne sais pas ce que ça fait d'être avec quelqu'un !"

Oh non ne nous enviez pas...C'est un des trucs les plus nuls qui vous arrivent dans la vie. On a absolument pas le contrôle de ses émotions c'est pathétique!
Cela dit...c'est une fois que j'ai accusé le coup que j'ai vraiment saisi l'impact de l'adage "ce qui ne tue pas rend fort". Ouais ! Je confirme! Carrément même !! ♫I'm a survivor I'm not gonna give up I'm not gon' stop I'm gonna work harder♪

J'approuve à 100% tout ce qu'il y a dans ce message. J'ai jamais rien vécu de plus affreux, mais ça m'a vraiment endurcie au final! (bon j'en suis pas encore vraiment sortie mais j'avance petit à petit)
Mais je comprends qu'on puisse envier ça quand même. Une amie S qui n'a jamais été amoureuse a dit m'envier en partie lors de ma rupture, car elle aurait aimé savoir ce que ça faisait. Pourtant sur le moment j'étais vraiment pas belle à voir, une vraie loque. Mais du coup avec le recul je comprends ce qu'elle a pu ressentir.

[Ady85]

J'en ai parfois souffert à une certaine époque (surtout entre 18 et 25 ans grosso modo), mais plus du tout maintenant (j'ai 31 ans).

[didou]

Comme quelque camarades l'on esquissé précédemment, je vais mettre à profit mon côté Shreck patenté pour dire le fond de mes pensées.
[spoil=rude]
Ce que les autres pensent de toi, et surtout de ton orientation sexuelle, tu n'en as rien à foutre C'est toi, ta vie, tes molécules et tes atomes. Mort aux cons !
Le plus important est que tu arrives à t'accepter toi-même, comme tu te ressens.

Et ça, c'est valable pour toutes les différences avec la "normalité". Et dieu (pardon, "je" ) sai(t)s combien c'est difficile dans les premières 10aines de la vie, étant l'heureux gagnant de multiples "différences" par rapport à la normalité.
Mais de ma pauvre expérience à 2 balles, tant que l'on n'a pas réussi à s'accepter, on reste vulnérable au jugement des autres.

Des fois, il faut savoir être un peu rude pour être clair envers les autres, leur faire comprendre que ce n'est pas leurs oignons. Ce n'est pas parce que la majorité a tord qu'elle a raison. Surtout dans ce cas où personne n'a raison: chacun "est". Et aucun n'"est" mieux que les autres.
[/spoil]