La peur est ce qui nous a rendu mystiques, grands amateurs du surnaturel et de l'irrationnel (même si ce mot n'a pas grand sens chez moi)
Et de rien pour les références, si tu y trouves quelque chose qui te soulage, c'est tant mieux. Sinon, bah poubelle
J'ajouterai une chose Baelfire : la solitude peut être vécue alors même qu'une personne est tout à fait sociable, avec un entourage important derrière elle. Il faut saisir que l'incompréhension de la part des autres est un facteur très important de solitude chez certaines personnes. Être dans un groupe ne veut pas dire y être intégré et nouer des relations de compréhension.
La peur du rejet
Re: La peur du rejet
Oh merci beaucoup !Nannerl a écrit :Ooh, je ne t'ai même pas souhaitée la bienvenue, honte à moi... Bienvenue du coup, en espérant que tu te plaise sur ce beau forum
Et aaah ton avatar c'est du John William Godward comme le mien :B
Oui, tu sais que j'ai mis du temps avant de trouver le nom de ce peintre ? J'adore ce qu'il fait en tous cas ^^
« Fou ne puis, sain ne daigne, névrosé je suis. » -Roland Barthes
- Losange
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Re: La peur du rejet
Bienvenue Sei !
Je comprends ce que tu ressens, je le ressens moi-même. J'aimerais avoir une relation profonde (amoureuse ou queerplatonic) avec quelqu'un mais je me dis que si je révèle a cette hypothétique personne que je suis A, c'est foutu. Mais je pense aussi que si cela importante tant à mon partenaire, c'est qu'on est juste incompatible. J'ai toujours imaginé que l'amour arriverait à ma porte par hasard, comme dans les films, mais je commence à me dire que pour trouver quelqu'un lorsqu'on est A, il faut sérieusement chercher !
Sinon, il n'y a pas seulement un partenaire amoureux dont j'appréhende la réaction, mais aussi celle de mon entourage, je n'ai vraiment pas envie que l'on pense ou que l'on me dise que j'ai un problème à faire soigner...
Je comprends ce que tu ressens, je le ressens moi-même. J'aimerais avoir une relation profonde (amoureuse ou queerplatonic) avec quelqu'un mais je me dis que si je révèle a cette hypothétique personne que je suis A, c'est foutu. Mais je pense aussi que si cela importante tant à mon partenaire, c'est qu'on est juste incompatible. J'ai toujours imaginé que l'amour arriverait à ma porte par hasard, comme dans les films, mais je commence à me dire que pour trouver quelqu'un lorsqu'on est A, il faut sérieusement chercher !
Sinon, il n'y a pas seulement un partenaire amoureux dont j'appréhende la réaction, mais aussi celle de mon entourage, je n'ai vraiment pas envie que l'on pense ou que l'on me dise que j'ai un problème à faire soigner...
Re: La peur du rejet
Merci beaucoup ! J'ai l'impression qu'on est vraiment dans la même galère ^^Losange a écrit :Bienvenue Sei !
Je comprends ce que tu ressens, je le ressens moi-même. J'aimerais avoir une relation profonde (amoureuse ou queerplatonic) avec quelqu'un mais je me dis que si je révèle a cette hypothétique personne que je suis A, c'est foutu. Mais je pense aussi que si cela importante tant à mon partenaire, c'est qu'on est juste incompatible. J'ai toujours imaginé que l'amour arriverait à ma porte par hasard, comme dans les films, mais je commence à me dire que pour trouver quelqu'un lorsqu'on est A, il faut sérieusement chercher !
Sinon, il n'y a pas seulement un partenaire amoureux dont j'appréhende la réaction, mais aussi celle de mon entourage, je n'ai vraiment pas envie que l'on pense ou que l'on me dise que j'ai un problème à faire soigner...
Je pensais que la relation queeplatonique n'avait rien à voir avec le sentiment amoureux, qu'il s'agissait plutôt d'une profonde amitié : ai-je tort ? C'est comme ça que j'aime définir la relation que j'ai avec ma meilleure amie en tous cas. Une amitié stellaire, comme disait l'autre (Nietzsche) ^^
Bref, je m'égare. Tout mon problème est aussi autour de la "révélation" à la personne concernée. Quand quelqu'un commence à me plaire, je m'imagine déjà devoir lui annoncer la chose, et ça me plombe, ou alors je me dis simplement "HAHA, t'es asexuelle" et je me résigne. Mais bon, ce forum m'a montré que de nombreux asexuels avaient des relations amoureuses parfaitement stables, donc ça me rassure !
Ainsi je me demande s'il ne serait pas utile de prendre l'habitude de s'affirmer en tant qu'asexuel, sans s'étaler sur le sujet bien sûr (éviter les "Bonjour ! J'm'appelle X, j'ai X ans, je suis A ! " ...), pour pouvoir en discuter librement, prendre confiance en soi et faire comprendre à son entourage ce que c'est sans se prendre la tête autour d'une situation stressante style "coming-out". Quelqu'un pourrait donc, potentiellement, s'intéresser à toi tout en sachant déjà que tu es A. Mais peut-être est-ce un peu facile à dire :')
Je suis d'accord avec l'idée de l'incompatibilité. Quand on tient vraiment à quelqu'un, on cherche à comprendre et à faire avec. On ne peut pas exiger la perfection, et si l'asexualité peut être perçue comme un "défaut" dans le cadre d'une relation, d'autres "défauts" peuvent faire barrage, comme les addictions, etc. Toute relation nécessite des compromis.
L'entourage, c'est encore autre chose. Là aussi, j'ai la même appréhension, et comme je l'ai dit, je me suis bien gardée de faire mon "coming-out" à tout le monde. Mais avec un peu de patience, on arrive à ses fins. D'ailleurs, c'est aussi normal qu'on te pose des questions ou qu'on ne comprenne pas, car l'asexualité reste relativement rare ou éloignée des sujets de conversation. C'est donc facile de la confondre avec l'aromantisme ou encore de penser qu'il s'agit d'une tendance un peu loufoque. Je me dis que c'est comme quand je ne comprends pas l'intérêt des jeux vidéos et que je me sens incapable de comprendre le plaisir que cela peut apporter aux joueurs. La seule différence est qu'on ne choisit pas d'être A par intérêt ou par plaisir.
Du coup, j'ai pu avoir des discussions intéressantes avec mes amis proches. L'une d'elles était très sceptique face à l'asexualité. Mais elle n'a pas cherché à me faire des reproches ou à dire que j'avais peut-être un problème : elle a simplement émis l'hypothèse que je me posais peut-être trop de questions, que chacun vivait sa sexualité à sa manière et que les choses pouvaient changer, que ça pouvait être néfaste de "s'enfermer" derrière un mot. Au final, on ne s'est pas engueulées, je ne lui en ai pas voulu du tout, au contraire : ça m'a fait beaucoup réfléchir et je me suis orientée beaucoup plus sereinement vers l'asexualité et sa communauté. Et je n'exclus pas la possibilité de me découvrir sexuelle ou demisexuelle.
Voilà, désolée d'avoir autant parlé de moi, mais je pense qu'il est utile de partager ses expériences
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