Rouge a écrit :Loin de moi l'idée de refuser ta conception de l'asexualité
Ce n'est pas MA conception de l'asexualité, mais celle d'AVEN (qui est utilisé pour LA conception de l'asexualité en général, et non pas MA conception).
Rouge a écrit :je me demande seulement si la conception générale n'est pas un peu plus ouverte que ça.
Pour la conception général, on peut lire dans la FAQ anglophone en réponse à la question :
je déteste le sexe et ne le ferais jamais. Suis-je asexuel?
question qui s'applique donc aux personnes traumatisé qui ne peuvent donc pas déterminer leur orientation, biaisé par leur traumatisme, nous avons la réponse :
Vous pouvez trouver que vous avez beaucoup de choses en commun avec les asexuels et pourrait bénéficier d'une participation à la communauté asexuelle. Cependant, un groupe s’identifiant abstinent vous sera peut-être mieux et plus utile. Essayez notre communauté et voyez si cela vous convient.
En gros, l'asexualité n'est pas la meilleur communauté à laquelle s'identifier.
Rouge a écrit :D'ailleurs, nous avons parmi nous une "traumatisée" (peut-être d'autres mais je ne sais pas) et j'ai été la première à lui dire qu'elle n'était pas vraiment* asexuelle, sans pour autant l'exclure de toute discussion sur le sujet.
*(mis ici pour nuancer mon propos et luis faire plus facilement accepter le fait que selon moi, elle n'était pas A)
c'est exactement ça la ligne directrice générale. comme je l'ai dit, nous pouvons avoir des personnes traumatisé, l'asexualité n'est pas une immunité au traumatisme, on peut donc être asexuel et avoir subit un traumatisme. mais l'asexualité n'est pas un symptôme d'un traumatisme. c'est une forme d'abstinence qui en est un symptôme (et les A ne sont pas abstinent). Je rappelle d’ailleurs que l'asexualité n'est pas l'incapacité à avoir des relation sexuel (ce que cause un traumatisme).
Rouge a écrit :J'ai entendu parlé des Grey-A qui seraient des personnes ayant de temps en temps des pulsions sexuelles d'importance variable, puis-je te demander ton opinion à ce sujet?
les Grey-A ne sont pas asexuel. ils sont Grey-A. ils ont leur place dans la communauté asexuel du fait qu'ils sont très proche des asexuels, ont les même problème (une orientation qu'une thérapie ne pourra pas guérir, contrairement à un traumatisme), ils font donc partie de la communauté asexuel mais ne sont pas asexuel, vu qu'ils n'ont pas aucune attirance sexuel pour les autre.
Rouge a écrit :je persiste simplement à dire qu'elle est bien le résultat (ou "symptôme", "expression",...comme tu préfères et sans aucune idée de maladie derrière) de mécanismes psychologiques intervenants plus ou moins tôt dans la formation du psychisme.
si c'est un symptôme, c'est donc le résultat d'une pathologie, ce qui revient pratiquement à dire la même chose que "c'est une pathologie". dans les 2 cas, la consultation d'un thérapeute changera l'orientation de la personne. or on ne change pas une orientation en consultant un médecin, les LGBT l'ont je pense suffisamment démontré (et avec les quelques années d’expérience sur ce forum, j'ai appris que certain asexuels l'ont aussi prouvé, consultant des psy pendant des années sans que ça change rien pour leur orientation).
Je cite là encore la FAQ concernant ce point précis, pour la conception général de l'asexualité :
Si vous rencontrez une baisse soudaine d'intérêt ou d’attirance sexuel, cela peut être lié à des effets de certains médicaments ou à une maladie. Il est conseillé de discuter des changements soudains avec votre médecin.
on est clairement en dehors de l'asexualité.
Rouge a écrit :Pour les "traumatisés", les exclure serait selon moi comme exclure les bi du mouvement LGBT en leur disant que ce sont juste des "non-spécifiés" (selon les premières conceptions de la sexualité de Freud, qui disait que tout le monde naissait bi); et les trans en leur disant que le fait d'être dans le mauvais corps n'a rien à voir avec le fait d'être sexuellement attiré par le même sexe (avec une "mention spéciale" pour les trans-homos on va dire).
ça n'a pas de sens, LGBT veux dire "Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres". sont donc forcement dans cette communauté les personne lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Le bon exemple serait d'exclure un gays parce qu'il se définit ainsi à cause d'un traumatisme qu'il a eu avec les femmes. Un gays l'est il parce qu'une femme l'a traumatisé? Je me suis posé la questions sans trop cherché de réponse... je dirais que cette personne est surement bi, pas gay. Voir hétéro se définissant gay (sans l’être) le temps de se rendre compte qu'il n'est pas du tout attiré par les hommes, malgré sa volonté de l’être (voulant ne plus jamais être avec une femme). c'est pareille pour une personne traumatisé, elle définit son orientation car elle ne veut plus avoir de relation sexuel ou en entendre parler (et donc en aura forcément plus d'attirance, mais ne se définira pas A pour cette raison). mais l'asexualité n'est pas de ne plus vouloir de relation sexuel ou de ne plus en entendre parlé.
Rouge a écrit : "traumatisés" sont bloqués et pathologiques, mais ce n'est pas une raison pour dénier que leur pathologie s'apparente beaucoup à notre manière d'être et de ce fait, refuser de les aider à se retrouver.
Comme je l'ai dit, l'asexualité n'est pas une refuge pour que les personne traumatisé se sentent bien. c'est d'ailleurs une mauvaise chose, car l'asexualité est une orientation parfaitement normal, pas issue d'une maladie ou autre (les asexuels sont en parfaite santé), et nous revendiquons le fait d’être normal, de ne pas vouloir être traité pour une pathologie ou pour un symptôme d'une pathologie. Si une personne traumatisé s'identifie comme asexuel et revendique le fait que son traumatisme n'a pas besoin de traitement, ça n'ira pas du tout dans son intérêt. l'asexualité n'est donc pas un refuge pour que les personnes qui ont un problème et qui ne veulent pas être soigné (car c'est exactement ce que souhaitent les asexuels : que les médecins arrête de penser qu'ils faut les soigner ou de les aider, ce qui ne sera pas le cas pour une personne traumatisé : le preuve tu souhaite les aider à aller mieux)
Rouge a écrit :Non il ne sont pas A, mais les laisser temporairement (ou indéfiniment selon leur volonté) s'affilier à nous en tant que "A traumatiques" (par exemple) reste:
-Plus acceptable pour eux dans un premier temps que de tout de suite se dire "j'ai subi un traumatisme et aujourd'hui je bloqué(e)" (ce n'est pas possible dans l'immédiat pour tout le monde).
-Un bon moyen pour eux de retrouver une place dans un groupe, une société (l'A nôtre
) et de reconstruire leur identité, ce que je trouve essentiel.
-Un bon tremplin vers la reconnaissance de leur traumatisme et un mieux-être, ce qui me semble être le but recherché par toute personne venant ici.
si ils ne sont pas A, ils ne peuvent donc pas être "A traumatiques", mais uniquement "traumatique", ou traumatisé. Pour le reste, comme je 'lai dit plus haut, AVEN n'est pas un refuge pour personne ayant une pathologie ou un dommage psychique, pour qu'ils se sentent mieux. Je rappelle ce que veux dire AVEN : Asexual Visibility and Education Network : le Réseau pour la Visibilité et l'éducation Asexuelles. Les personnes qui se définissent Asexuel se sentent généralement beaucoup mieux quand ils se sentent asexuel. ils se sentent mieux non pas parce qu'ils savent qu'ils ne sont pas seul (car on ne se sent pas vraiment mieux à savoir qu'on partage une maladie avec d'autre) mais surtout parce qu'ils apprennent qu'ils sont normal, que leur orientation n'est ni une pathologie, ni causé par une pathologie (qu'il faudrait guérir, et dont les S serait du coup parfaitement en droit de souhaiter la guérison de leur conjoint A, auraient parfaitement raison en disant à un A "c'est TA faute si tu n'a pas d'attirance sexuel" parce qu'il ne peut ou qu'il ne veut pas guérir... or il n'y a rien à guérir chez un asexuel)
Rouge a écrit :Même si notre but n'est pas d'aider les traumatisés, nous cherchons tout de même à réconforter toute personne se reconnaissant, à tord ou à raison, dans la définition de l'asexualité et se sentant seul au monde du fait de sa condition donc, toujours selon mon avis (un peu hippie je l'admets), ouvrir un tout petit peu les portes de notre monde à ces personnes paumées, tristes ou autre ne nous coûterait rien et nous apporterait beaucoup.
ça nous desservira d'associé les personnes traumatisé à la communauté, car n'importe quel médecin dira à une personne qui se définit asexuel "vous avez un traumatisme, on va vous guérir" et c'est exactement tout le contraire de ce que cherche à faire AVEN. Quand à nous, comme je l'ai dit, nous n'avons pas vocation à aider les personne traumatisé. Ils sont les bienvenue pour partager leur expériences, mais on ne leur sera pas d'un soutient dans certaine de leur situation, voir le contraire (si un traumatisé vient dire qu'elle est triste que son conjoint soit demandeur et lui en veuille qu'elle refuse d'avoir des relation sexuel, je dirais personnellement qu'il n'a pas tout à fait tort et que si son conjoint ne lui a pas déjà dit, elle doit consulter un psy pour guérir. dans tout les cas la différence d'envie sexuel n'est pas causé par ni l'un ni l'autre, ce sera causé par le traumatisme.
Idéalement, ce qui conviendra à une personne traumatisé sera de partager son expérience sur un forum de personne qui ont subis un traumatisme, ou ils pourront avoir des conseils adapté et des adresses de bon thérapeute par exemple. Bien qu'ici on pourra partager quelque point commun, ça ne les aidera pas du tout, au contraire (et nous non plus ça nous aidera pas) car pas confronté à des problème similaire pour les même raisons.
Rouge a écrit :Comme j'ai avoir raison (autant que toi apparemment)
c'est pas que j'aime avoir raison, c'est que je connais et m'informe sur l'asexualité depuis des années, ait déjà eu plusieurs échange sur ce sujet précis donc ait déjà pas mal étudier le sujet et connait bien la position d'AVEN là dessus (connaissant très bien la FAQ en ayant fait une traduction complète, et le wiki d'AVEN ayant mis en place le système et ayant participé aussi à sa traduction). je maitrise simplement bien le sujet dont on parle.
Rouge a écrit :on va dire qu'ils seraient A sans l'être (un peu comme les transsexuelles lesbiennes et les transsexuels gays qui, d'un point de vu un peu plus ancien que l'actuel et qui n'est pas le mien, sont homos sans l'être, si tu vois ce que je veux dire par là).
Je comprend pas trop, être transsexuel et être gays sont 2 choses bien distincte, être transsexuel est une identité de genre et être gays est une orientation sexuel. d'ailleur wikipedia en parle pas mal :
Le terme « transsexualité » est parfois compris ou amalgamé dans le sens de l’orientation sexuelle ou d'un « comportement sexuel », or la sexualité des personnes transidentitaires n'est ni spécifique ni évolutive de manière sensible en cas de transition.
Rouge a écrit :Tu doutes de (presque?) tout, moi je prône l'individualisme de la pensée: même si les avis convergent parfois, tout le monde pense différemment et tenter de convaincre un esprit certain n'est pas une preuve de courage mais plus souvent une perte de temps et d'énergie! Je sors le drapeau blanc: je comprends ton point de vue mais je ne serai jamais d'accord avec car il est trop rigide pour moi!
Oula, je ne doute pas de tout, je ne doute que de ce qui n'est pas prouvé (ou pas suffisamment) par la méthode scientifique, qui vérifie de nombreuses fois et par plusieurs personnes différente ses théories, pour être sur de ne pas se tromper, ou en tout cas pour avoir une très très faible chance de se tromper contrairement à bien des affirmations non scientifique qui résiste généralement pas bien à la méthode scientifique. Et ce dont je ne doute pas, j'en doute pas parce que j'ai suffisamment d'élément logique ou scientifique en ma possession pour me faire un avis (comme ici, mes années d’expérience et d'information sur l'asexualité et le long travail de traduction des documents d'AVEN)