Asexualité et sublimation

Vous voulez parler -ou entendre parler de l'asexualité ? Faites-nous part de ce qui vous passe par la tête, comment vous ressentez votre asexualité, votre relation aux autres, comment tout ceci influence votre vie.
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Genesis
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Genesis »

Personnellement je suis un peu fatiguée de cette guerre acharnée contre la psychanalyse. D'autant plus que la plupart du temps, ses détracteurs n'en ont qu'une connaissance très superficielle qui s'arrête à des clichés.
Bien sûre, il y a de mauvaises interprétations ou des théories qui heureusement gagnent à être revues. Mais ça ne veut pas dire que TOUTE la psychanalyse est mauvaise.

Paul, pour te répondre, et ne m'étant jamais penché sur le sujet, je ne trouve pas ça inintéressant. En fait je m'y retrouverais même beaucoup.
J'entends que certains ne veulent pas qu'on décortique ce qu'ils sont. ça se comprends et je respecte.
En ce qui me concerne, je suis bien trop curieuse, et j'ai vraiment envie de comprendre, même si on ne saura sans doute jamais.
En tout cas, si on veut nuancer les propos de ta psy, je dirais qu'on a le droit de se définir comme asexuel, en tant que communauté dans laquelle on se reconnaît. Mais peut-être qu'on ne naît pas asexuel et que c'est un mécanisme de défense comme un autre.

Après ce n'est pas forcément évident de s'entendre dire que la libido n'est pas absente mais transformée, quand on est soi-même pas intéressé par le sexe. Mais des choses inacceptables qui sont en chacun de nous, c'est ce qui fait que la psychanalyse dérange autant...
Piccolo
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Piccolo »

Le problème ne réside pas dans l'existence même de la psychanalyse, car un concept à lui seul ne peut faire de mal à quiconque.
Si elle est autant décriée c'est en raison de son absence de base scientifique et pour sa mise en pratique totalement illégitime.

Si mécanisme de défense il y avait, alors il serait relatif à l'individu et non à l'ensemble du groupe car l'asexualité n'est qu'un mot que l'on donne à un état, pas l'état en lui-même. Et dans ce cas il pourrait en être de même pour l'hétérosexualité et l'homosexualité exclusives.

Mais à mon avis tu as plus de chances de trouver des réponses dans le domaine de la neurobiologie qu'auprès de la psychanalyse et de son enc***** de mouches.
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Genesis
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Genesis »

c'est l'éternelle question de l'inné et de l'acquis. Mais il semblerait que ce soit un mélange des deux, enfin c'est ce que j'ai entendu dire moi je n'en sais rien.

Je ne suis pas certaine d'avoir saisis tout ce que tu as exprimé, pourtant ça semble intéressant. (par rapport à " l'asexualité n'est qu'un mot que l'on donne à un état, pas l'état en lui-même.") je suis navrée.
Est ce que tu veux dire que l'asexualité n'est pas un état d'un individu qui aurait quelque chose de pathologisant mais un terme général ?
Si c'est bien ça, alors je comprends parfaitement ce que tu veux dire et je suis d'accord avec toi.
Seulement, je ne crois pas que la psychanalyse cherche à dire qu'un homosexuel ou un asexuel (ou autre) soient malades, ou alors c'est une mauvais interprétations des textes de ce courant. Chacun selon sa sensibilité se dirige vers une forme de désir, les psy respectent cela globalement.

Après, sans doute que chacun a sa petite théorie, et je respecte totalement, la neuro, et le reste ne sont certainement pas sans intérêt. Je crois que ce sont simplement différentes façon de dire les choses.

Je crois que la science est essentielle et rassurante, mais ne suffit pas. La psychanalyse ne se revendique pas comme une science. Mais on est tellement baigné par les mots de partout, que de se soigner par les mots, ça ne peut pas être anodin.
Sur le fait que n'importe qui puisse être psy, j'entends bien. Dans ce cas, il suffit d'aller chez un psychologue-psychanalyste ou psychiatre-psychanalyste.
Et puis il y en a des cons, comme il y a des cons partout ! Le diplôme ne garantie pas nécessairement quelqu'un d'humain.

édit:
Je suis en train de me dire qu'il n'est peut-être pas légitime de ma part de dire que ce que dit cette psychologue en particulier au sujet de la sublimation est juste. ça me parle, mais il est possible que ce ne soit pas le cas de tous. Peut-être que sans pour autant que ce ne soit généralisable, puisque c'est au cas par cas, on peut néanmoins ne pas bannir tout le psys aux enfers (et je sais combien il est courant de détester les psys) ?
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Piccolo »

L'asexualité est un mot qui est interprété plus ou moins différemment selon la personne. Il s'agit donc effectivement d'un terme général, tu as bien compris ce que j'ai voulu dire.
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Genesis
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Genesis »

oh mais alors je crois que je comprends mieux la réticence à passer par ce courant de penser ou à chercher à comprendre.

Le message initial de cette personne ne concerne que la personne en question. Donc difficile de dire si on pourra analyser les choses de cette manière pour quelqu'un d'autre. De plus, effectivement, la cause peut être tout autant neurologique ou somatique ou que sais-je !
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Piccolo »

Voilà, tu as compris ce que je voulais dire.

La psychologie et la psychanalyse en particulier se reposent sur des bases et un raisonnement hautement subjectifs. La démarche peut être intéressante prise avec un certain recul, tant qu'elle se contente d'apporter des pistes de reflexion personnelles à l'individu et non l'enfermer dans une case ne correspondant pas à sa réalité.
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Re: Asexualité et sublimation

Message par cyclodocus »

vous en êtes encore à discuter sur l'inné et l'acquis.....
quand on voit le degré de conne...rie de certains
ben
c'est sûr
ça ne peut pas être de l'acquis
:joint:
Rouge
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Rouge »

Ce cher Sigmund!
Je suis étudiante en psycho dans une fac d'orientation psychanalytique freudienne que je n'ai pas choisie donc je ne suis pas forcément toujours de l'avis de ce bon vieux pervers, mais il n'y a pas que du mauvais/dégueulasse dans ses théories (merci à Genesis de l'avoir rappelé).
Je pensais d'ailleurs faire un mémoire de fin d'année sur le thème de l'asexualité (explorer les "causes" potentielles,...donc vous êtes en plein dedans) et la sublimation est une de mes pistes, mais pas du tout la seule! (Oui, la psychanalyse de Freud est assez réductionniste).

Zimou a écrit :Il faut savoir déjà que c'est de la psychanalyse et que la psychanalyse raconte beaucoup de conneries et a provoqué du coup de gros dégâts chez des patients. Ce n'est pas une science. Rien que pour ça, je te conseillerai de changer de psy, ce n'est pas une professionnel et c'est dangereux (n'importe qui peut être psychanalyste).
Ma formation universitaire me pousse à dire "OSCOUR!". N'importe qui POUVAIT être psychanalyste, jusque dans les années 60-70 si je me souviens bien (et que je ne confond pas avec le titre de psychologue). Ensuite, seules les personnes ayant au moins une licence (appelée DEUG avant) de psychologie ainsi qu'un formation de psychanalyste comprenant un stage (ça c'est plus récent) et ayant suivi une psychanalyse personnelle ont pu prétendre au titre de psychothérapeute-psychanalyste.
La psychanalyse ne correspond pas à tout le monde effectivement, mais ceux qui la pratique ne sont pas pour autant de mauvais praticiens, ils ont juste fait des choix. Si toi tu ne fais pas confiance à ces théories je ne peux que le comprendre, mais de là à dire que c'est bon pour la poubelle et que ça fait plus de mal que de bien, pas d'accord du tout!

Zimou a écrit :ce que je peux assurer, c'est que lorsque j'avais des relations sexuels régulière, j'avais pas moins envie de jouer/manger/regarder des séries/dépanner des PC. En effet ce sont des désir et des loisir que j'ai depuis que j'y ai accès (contrairement à la sexualité xD ). Donc pour moi c'est à peut prêt certain que ce n'est pas redirigé ailleurs.
Il existe plein de théories en psychologie, mais beaucoup s'accordent à dire que tous nos désirs sont l'expression d'une seule et même chose: la libido (ou pulsion de vie). Ce que cette psy veut dire en parlant de sublimation, c'est que la part de libido qui devrait être accordée à la pulsion sexuelle est, dans notre cas, accordée à autre chose. Pourquoi,comment? Là,comme l'a bien entendu Genesis, on considère que c'est une interaction entre l'inné et l'acquis (l'opposition n'existe plus vraiment car l'inné est plus considéré comme un potentiel et l’éducation nous permet alors de l'exploiter ou non).
Genesis a écrit :En tout cas, si on veut nuancer les propos de ta psy, je dirais qu'on a le droit de se définir comme asexuel, en tant que communauté dans laquelle on se reconnaît.
Impossible de dire mieux!
Genesis a écrit :Mais peut-être qu'on ne naît pas asexuel et que c'est un mécanisme de défense comme un autre.
Je pinaille un peu, je suis presque d'accord. L'asexualité serait selon moi (et donc les théories freudiennes dont je suis imprégnée), plutôt une suite, un mode d'expression d'un mécanisme de défense soit probablement : la sublimation, la rationalisation ou peut-être le refoulement (surtout pour les personnes devenues asexuelles suite à un traumatisme). La rationalisation est très forte pendant l'adolescence, peut-être qu'associée à d'autre choses elle entraine l'asexualité? Dans mon cas, je pense que ça a pas mal joué car je rationalise encore beaucoup.
En tous cas, je te remercie beaucoup pour ton ouverture d'esprit! ^^

Piccolo a écrit :La psychologie et la psychanalyse en particulier se reposent sur des bases et un raisonnement hautement subjectifs. La démarche peut être intéressante prise avec un certain recul, tant qu'elle se contente d'apporter des pistes de reflexion personnelles à l'individu et non l'enfermer dans une case ne correspondant pas à sa réalité.
Je n'ai pas l'impression que ce soit si subjectif que ça... En tout cas, tous les premiers psychanalystes étaient des médecins à la base (neurologue, aliénistes,...), et ils ont tenté de "scientificiser" un peu les choses, mais c'est clair qu'ils étaient loin de se douter de la variabilité du psychisme!
Ensuite, "se contenter d'apporter des pistes de réflexion personnelle", ça va nous faire passer pour des tires-au-flanc mais c'est ça le bouleau de psychologue! Si le praticien va plus loin, là il devient un mauvais praticien et risque de vous faire du mal (en créant une relation de dépendance par exemple)! Les psys n'ont pas d'ordre, mais ils ont un code de déontologie plutôt strict!


Bref, désolée pour ce message à rallonge,je vais vous laisser le digérer. Je passe sûrement pour une "Mlle Je-sais-Tout", mais j'ai du mal à écouter (lire) les gens qui refusent l'introspection critiquer ma discipline chérie! :bise:
J'espère néanmoins vous avoir un peu aidé à éclaircir certaines choses (avec un peu de retard), et si la suite de mon étude vous intéresse, je viendrai très certainement chercher des volontaires parmi vous! (avec l'autorisation des modérateurs) :P
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Zimou »

Rouge a écrit :Ma formation universitaire me pousse à dire "OSCOUR!". N'importe qui POUVAIT être psychanalyste, jusque dans les années 60-70 si je me souviens bien (et que je ne confond pas avec le titre de psychologue). Ensuite, seules les personnes ayant au moins une licence (appelée DEUG avant) de psychologie ainsi qu'un formation de psychanalyste comprenant un stage (ça c'est plus récent) et ayant suivi une psychanalyse personnelle ont pu prétendre au titre de psychothérapeute-psychanalyste.
La psychanalyse ne correspond pas à tout le monde effectivement, mais ceux qui la pratique ne sont pas pour autant de mauvais praticiens, ils ont juste fait des choix. Si toi tu ne fais pas confiance à ces théories je ne peux que le comprendre, mais de là à dire que c'est bon pour la poubelle et que ça fait plus de mal que de bien, pas d'accord du tout!
Je parle de devenir psychanalyste, pas psychothérapeute-psychanalyste, ni psychologue. pour être simple psychanalyste, il suffit d'avoir subit de lavage de cerveau d'un autre psychanalyste ("avoir subi une psychanalyse"), c'est tout. Pour être psychothérapeute ou psychologue, il me semble qu'il faut des diplômes, je n'ai rien contre ces professions qui sont déjà difficilement plus associable à du charlatanisme. J’appelle charlatanisme ce qui sort de l'esprit de quelqu'un sans preuve que ce qu'il avance fonctionne (et notamment, on a des preuves que la psychanalyse est dangereux, nuisible. voir "Le mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme" et les extraits (car le film n'est pas terminé) de "LE PHALLUS ET LE PAS TOUT" de Sophie Robert)
Rouge a écrit :Il existe plein de théories en psychologie, mais beaucoup s'accordent à dire que tous nos désirs sont l'expression d'une seule et même chose: la libido (ou pulsion de vie). Ce que cette psy veut dire en parlant de sublimation, c'est que la part de libido qui devrait être accordée à la pulsion sexuelle est, dans notre cas, accordée à autre chose. Pourquoi,comment? Là,comme l'a bien entendu Genesis, on considère que c'est une interaction entre l'inné et l'acquis (l'opposition n'existe plus vraiment car l'inné est plus considéré comme un potentiel et l’éducation nous permet alors de l'exploiter ou non).
La théorie est intéressante, mais elle doit être prouvable. Il faut pouvoir prouver qu'un asexuel sublime la sexualité ou dirige sa libido sexuel ailleurs. Pour ma part, je sais que ce n'est pas le cas. Si quelqu'un avance que c'est le cas, il doit le prouver (sans protocole permettant de déterminer ça, on ne peut rien dire).
Rouge a écrit :Je pinaille un peu, je suis presque d'accord. L'asexualité serait selon moi (et donc les théories freudiennes dont je suis imprégnée), plutôt une suite, un mode d'expression d'un mécanisme de défense soit probablement : la sublimation, la rationalisation ou peut-être le refoulement (surtout pour les personnes devenues asexuelles suite à un traumatisme).
Je crois que tu n'a pas compris ce qu'est l'asexualité. croire qu'on peut devenir asexuel suite à un traumatisme le prouve très largement. L'asexualité est une orientation, pas le symptôme d'une maladie ou d'un traumatisme. Une personne qui se définit asexuel à cause d'un traumatisme n'est pas asexuel. De même, une personne qui se définit asexuel parce qu'elle sublime la sexualité et lui donne une importance plus grande que ce qu'elle est n'est pas asexuel non plus. l'asexualité n'a pas de cause, tout du moins pas plus que l'hétérosexualité ou l'homosexualité (qui n'ont pas de causes tant qu'il n'est pas prouvé qu'il y en a).
Rouge a écrit :Bref, désolée pour ce message à rallonge,je vais vous laisser le digérer. Je passe sûrement pour une "Mlle Je-sais-Tout", mais j'ai du mal à écouter (lire) les gens qui refusent l'introspection critiquer ma discipline chérie! :bise:
Attention, je ne refuse que la psychanalyse, qui n'a aucune base scientifique. Je n'ai rien contre les autre psy (psychiatre, psychologue, psychothérapeute, etc...) du moment que ça a été scientifiquement mis à l’épreuve, prouvé que ça marche.
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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PaulL
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Re: Asexualité et sublimation

Message par PaulL »

Rouge a écrit :L'asexualité serait selon moi (et donc les théories freudiennes dont je suis imprégnée), plutôt une suite, un mode d'expression d'un mécanisme de défense soit probablement : la sublimation, la rationalisation ou peut-être le refoulement (surtout pour les personnes devenues asexuelles suite à un traumatisme).

Ce ne sont pas des Asexuels dans ce cas. On ne devient pas Asexuel, on l'est où on ne l'est pas. C'ets comme l'homosexualité, on ne devient pas homo', on l'est.

Mais il est bon d'avoir un point de vu plus universitaire de la chose :)
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Alfred »

Je me souviens d'un roman magnifique: "Moi et Lui" d'Alberto Moravia... Les aventures d'un dé-sublimé avec son sexe omni présent avec lequel il échange constamment dans une logique de soumission aux désirs les plus tribaux. Le "héro" du roman rêve de sublimation et souhaîte tuer sa sexualité pour parvenir à la sublimation. Très pertinent ouvrage et lecture absolument jubilatoire! Du même auteur "Désidéria" aborde cette thématique de manière magnifique.
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Rouge »

Zimou a écrit :Je parle de devenir psychanalyste, pas psychothérapeute-psychanalyste, ni psychologue.
Ok, je me suis un peu éloignée du sujet apparemment,désolée. Les psychanalystes existent sont des charlatans, d'accord car la psychanalyse doit être une orientation théorique, ce n'est plus une discipline depuis bien deux siècles. (Et oui, psychanalyse et autisme c'est un peu le mélange à ne pas faire, d'autant plus qu'on a maintenant des preuves IRM qu'il s'agit d'une organisation cérébrale différente.)
Zimou a écrit :La théorie est intéressante, mais elle doit être prouvable.
Là est tout le problème avec la psychologie: ce n'est pas vraiment considéré comme une science car rien n'est parfaitement prouvable. Question de point de vue, de différences entre les individus,... Bref, la psychologie ne peut pas vraiment être protocolaire, c'est une espèce de science un peu batarde et c'est ce qui lui vaut pas mal de détracteurs depuis toujours. On ne peut pas prouver que ça marche pour tout le monde, mais on a suffisamment de preuve pour dire que c'est efficace sur le court et le long terme chez les personnes réceptives.
Zimou a écrit :Je crois que tu n'a pas compris ce qu'est l'asexualité. croire qu'on peut devenir asexuel suite à un traumatisme le prouve très largement. L'asexualité est une orientation, pas le symptôme d'une maladie ou d'un traumatisme. Une personne qui se définit asexuel à cause d'un traumatisme n'est pas asexuel. De même, une personne qui se définit asexuel parce qu'elle sublime la sexualité et lui donne une importance plus grande que ce qu'elle est n'est pas asexuel non plus. l'asexualité n'a pas de cause, tout du moins pas plus que l'hétérosexualité ou l'homosexualité (qui n'ont pas de causes tant qu'il n'est pas prouvé qu'il y en a).
Je comprends bien ce qu'est l'asexualité je te l'assure, cependant, les humains sont très différents, très compliqués et en perpétuelle évolution, donc on ne peut pas exclure tout ce qui ne répond pas exactement à cette définition. En plus, je trouve ça un peu pas sympa de rejeter les "asexuels traumatiques" (c'est un barbarisme, je ne crois pas que le terme existe), autant en recherche identitaire que nous, sous prétexte qu'ils ne sont pas nés comme ça. La définition c'est "qui n'éprouve pas d'attirance sexuelle", pas "qui n'a jamais éprouvé d'attirance sexuelle",non? Rien que l'adjectif "traumatique" suffit a les différencier sans les exclure. On est déjà très subdivisés, on peut bien tolérer un sous-groupe qui n'est pas tout à fait asexuel?

Ensuite, toi qui semble très scientifique devrait savoir que tout a une cause, c'est juste qu'on a pas encore tout découvert. On a d'ailleurs des pistes (pas encore des preuves) pour comprendre l'homosexualité, dont la neurochimie qui a montré beaucoup de choses comme des taux d'hormones sexuelles différents chez la mère notamment. (Je me demande d'ailleurs si nous ne présenterions pas des différences hormonales importantes avec les S, mais le prouver n'est pas de mon ressort.)
Pour le reste, si on est comme on est c'est grâce à un savant mélange d'inné et d'acquis comme je l'ai déjà dit, ce qui comprend la génétique, la chimie (produits chimiques ingérés et hormones), mais aussi la vie intra-utero (où l'on apprend déjà), la petite ainsi que la toute petite enfance,...
Et les mécanismes de défense interviennent très rapidement puisque nos parents nous transmettent inconsciemment les leurs, on peut donc rapidement commencer à réprimer nos pulsions, pour cette raison ou pour d'autres. Ensuite, au fil du développement cognitif et jusqu'à l'adolescence, on découvre (toujours inconsciemment) de nouveaux mécanismes, dont la rationalisation qu'on utilise à tout va pendant une certaine phase pour, entre autres, supporter nos changements corporels.


En gros, ce que je tente d'expliquer c'est que les seules choses définies avant notre naissance, ce sont nos caractéristiques physiques génétiques. Le reste n'est qu'un tas de possibilités (pas les mêmes pour tout le monde) qui seront exploitées ou non grâce à notre environnement social, intellectuel,... mais comme nous n'avons pas choisi de devenir comme nous sommes et surtout, que nous ne pouvons pas nous souvenir du cheminement, nous pensons être nés ainsi, et du coup ce n'est pas tout à fait faux.(Mais je réitère ma demande de ne pas laisser les "A traumatiques" errer seuls dans cette situation peut-être plus difficile que la notre, vu que nous nous assumons et en faisons presque une fierté.
Alfred a écrit :Je me souviens d'un roman magnifique: "Moi et Lui" d'Alberto Moravia... Les aventures d'un dé-sublimé avec son sexe omni présent avec lequel il échange constamment dans une logique de soumission aux désirs les plus tribaux. Le "héro" du roman rêve de sublimation et souhaîte tuer sa sexualité pour parvenir à la sublimation. Très pertinent ouvrage et lecture absolument jubilatoire! Du même auteur "Désidéria" aborde cette thématique de manière magnifique.
Ça a l'air super intéressant, je vais le chercher! Merci!
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Zimou »

Rouge a écrit :Je comprends bien ce qu'est l'asexualité je te l'assure, cependant, les humains sont très différents, très compliqués et en perpétuelle évolution, donc on ne peut pas exclure tout ce qui ne répond pas exactement à cette définition. En plus, je trouve ça un peu pas sympa de rejeter les "asexuels traumatiques" (c'est un barbarisme, je ne crois pas que le terme existe), autant en recherche identitaire que nous, sous prétexte qu'ils ne sont pas nés comme ça. La définition c'est "qui n'éprouve pas d'attirance sexuelle", pas "qui n'a jamais éprouvé d'attirance sexuelle",non? Rien que l'adjectif "traumatique" suffit a les différencier sans les exclure. On est déjà très subdivisés, on peut bien tolérer un sous-groupe qui n'est pas tout à fait asexuel?
il n'y a pas de "pas tout à fait asexuel", soit on est asexuel, soit on l'est pas. il n'y a pas de niveau d'asexualité avec des personnes qui sont plus asexuel que d'autre. et l'asexualité est une orientation, comme l'homosexualité ou l'hétérosexualité. on ne définit pas un homosexuel ou un hétérosexuel qui l'est à cause d'un traumatisme. l'asexualité, c'est exactement pareille. quand c'est lié à un traumatisme, ça se traite et ça se soigne. l'asexualité ne se traite pas et ne se soigne pas (tout comme on ne traite pas ou ne soigne pas l'homosexualité ou l'hétérosexualité). ce n'est pas une maladie, un traumatisme ou quelque chose du genre. Pour comprendre l'asexualité, tente d'appliquer ce que tu souhaite appliquer à l'hétérosexualité ou l'homosexualité. si ça ne marche pas, alors c'est que ce n'est pas être asexuel.
Rouge a écrit :Ensuite, toi qui semble très scientifique devrait savoir que tout a une cause, c'est juste qu'on a pas encore tout découvert. On a d'ailleurs des pistes (pas encore des preuves) pour comprendre l'homosexualité, dont la neurochimie qui a montré beaucoup de choses comme des taux d'hormones sexuelles différents chez la mère notamment. (Je me demande d'ailleurs si nous ne présenterions pas des différences hormonales importantes avec les S, mais le prouver n'est pas de mon ressort.)
Je suis pas "très scientifique", tout du moins je ne suis pas de formation scientifique mais je suis zététicien et applique donc la méthode scientifique (du mieux que je peux) pour vérifier les info que je reçois. Tout à une cause et tu donne ici des cause possible à l'homosexualité (bien que ce ne soit pas encore vraiment définit tout ça) mais en aucun cas la cause est une maladie ou un traumatisme. c'est pareille pour l'asexualité.
Rouge a écrit :(Mais je réitère ma demande de ne pas laisser les "A traumatiques" errer seuls dans cette situation peut-être plus difficile que la notre, vu que nous nous assumons et en faisons presque une fierté.
Nous n'avons pas vocation (ni les capacité) à aider les personnes traumatisé. ces personnes doivent être prit en charge par des professionnels de la santé, et nous n'en sommes pas. Une personne traumatisé sera quelqu'un qui aura un blocage pour avoir une sexualité, ce que n'est pas l'asexualité, nous n'avons, en tant qu'asexuel, pas de blocage (les asexuels peuvent avoir des relations sexuels, c'est un choix de leur part. mais ils ne choisissent pas leur attirance sexuel).
Attention tout de même, je ne dit pas que toute personne traumatisé qui se définit asexuel n'est pas asexuel. être asexuel n’empêche pas qu'on peut subir un traumatisme ou une maladie, on peut donc etre asexuel et malade ou traumatisé. mais celui qui se définit asexuel à cause d'un traumatisme ou d'une maladie n'est pas asexuel, il est juste malade et il retrouvera une attirance sexuel lorsqu'il sera guérit, attirance qui ne sera pas absente mais seulement bloqué le temps de la maladie (et c'est en ça que les asexuels qui se définissent ainsi ne correspondent pas à la définition : il n'ont pas une absence d'attirance, seulement un blocage).
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Piccolo »

Zimou a écrit :nous n'avons, en tant qu'asexuel, pas de blocage (les asexuels peuvent avoir des relations sexuels, c'est un choix de leur part. mais ils ne choisissent pas leur attirance sexuel).
Certains asexuels, précise.
C'est pas soit je peux, soit j'ai un blocage.

Avoir un blocage c'est ne pas pouvoir contre sa volonté, et là oui ce n'est pas de l'asexualité.

Mais si certains ne peuvent pas, c'est parce qu'ils ne veulent pas se faire subir des choses désagréables voire potentiellement traumatisantes et contraires à leur orientation.
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Re: Asexualité et sublimation

Message par Zimou »

Piccolo a écrit :
Zimou a écrit :nous n'avons, en tant qu'asexuel, pas de blocage (les asexuels peuvent avoir des relations sexuels, c'est un choix de leur part. mais ils ne choisissent pas leur attirance sexuel).
Certains asexuels, précise.
C'est pas soit je peux, soit j'ai un blocage.

Avoir un blocage c'est ne pas pouvoir contre sa volonté, et là oui ce n'est pas de l'asexualité.

Mais si certains ne peuvent pas, c'est parce qu'ils ne veulent pas se faire subir des choses désagréables voire potentiellement traumatisantes et contraires à leur orientation.
Certain asexuels ne veulent pas, pas ne peuvent pas. On peut tous avoir des relation sexuel, mais comme tu le dit, certain ne veulent pas se faire subir des choses désagréable. c'est bien quelque chose qu'ils ne veulent pas, c'est bien un choix. Je suis d'accord, avoir un blocage, c'est ne pas pouvoir choisir contre sa volonté. les asexuels qui choisissent de ne pas avoir de relation sexuel n'ont pas de blocage. Mais c'est bien un choix qui a été fait selon certaine cause (que ce soit un choix pour ne pas avoir de relation ou pour en avoir).
La définition de l'asexualité est "une personne qui ne ressent d'attirance sexuelle pour personne". Cependant, vous seul pouvez décider quel terme vous convient le mieux.
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