DEBAT/Pensez vous que l'asexualité puisse être génétique ?

[Bodonie]

Être influencé par ses parents d'une certaine manière, sans en avoir conscience. Je persiste à dire que non, pourtant!

[Zimou]

Dans ce cas là, pensez vous qu'on puisse inconsciemment reproduire le schéma familial ?

inconsciemment et consciemment, oui. l'éducation des parents influe beaucoup sur nos mode de vie, mais ça reste rare concernant la sexualité (la sexualité des parents étant en général pas dévoilé aux enfants). mais reproduire le schéma familiale n'est pas de l'asexualité. Si un jour le schéma familiale ne convient plus, on retrouverai de l'attirance. ce ne serait donc pas une orientation, seulement un choix (conscient ou inconscient).

[Bodonie]

Donc pas de l'asexualité mais de l'abstinence...

[Piccolo]

Être influencé par ses parents d'une certaine manière, sans en avoir conscience. Je persiste à dire que non, pourtant!

Mais quelle influence ? Sous quelle forme ?

[Tillt]

Ça me rappelle une copine de fac: elle avait tellement intégré que "le sexe hors mariage c'est mal" qu'elle était incapable de coucher avec son amoureux. Par culpabilité. Et du coup incapable de prendre du plaisir.
C'était sale pour elle. Elle en souffrait.
Ses parents le lui ont inculqué.

[PaulL]

Dans ce cas c'est plus un rejet de l'inconscient qu'un choix imposé par sa propre volonté. J'entends par là que ce n'est pas elle qui décide mais ce sont encore ses parents et ce, malgré la probable coupure des liens parents/enfants

[Bodonie]

Exactement. L'asexualité n'est pas un choix!

[Baelfire]

D'autant plus que dans le cas de ta copine ce n'est pas de l'asexualité mais de l'abstinence. Elle a envie mais elle se contraint à ne pas le faire. Un asexuel, lui, n'a pas ce soucis.

[Tillt]

La copine avait un inconscient tellement fort qu'elle en avait pas non plus envie.
Mais à l'époque je ne connaissais pas le terme asexuel. Et peut être était-ce un choix. Peut-etre pas.
Mais je me souviens de son dégoût. Du terme "sale".
Les orientations sexuelles ne sont pas choisies. D'ailleurs, on ne sait bpas grand chose à ce sujet!

[Sleepless Knight]

Je pense que c'est possible de n'avoir plus aucune libido suite à l'internalisation des interdits parentaux ou suite un traumatisme. Y a sûrement une liste de ces longues comme mon bras. Mais ça se rapproche plus d'une réponse (pas forcément la meilleure) à un environnement hostile que d'une asexualité induite.

Après pour le gène de l'asexualité. Euh non. Pas LE gène de l'asexualité mais LES gènes de l'asexualité. (Le gène "couleur des yeux" n'existe pas, il y en a plusieurs). Il y'a sûrement une ou plusieurs combinaison de gènes favorisant l'asexualité.
Après tout, certain scientifique font des recherches sur les gènes de l'homosexualité alors pourquoi pas.

[Linoa]

Ma mère est A, ça fait plus de 10 ans qu'elle n'a pas eu de rapport sexuel et s'en porte très bien Je sais que l'éducation a un rôle majeur dans la construction d'un individu et je pense avoir été fortement influencée par ma mère, on se ressemble beaucoup sur ce point.

[Piccolo]

Il y'a sûrement une ou plusieurs combinaison de gènes favorisant l'asexualité.
Après tout, certain scientifique font des recherches sur les gènes de l'homosexualité alors pourquoi pas.

Oui enfin il faudrait déjà partir du principe que toutes les personnes se déclarant asexuelles aient une certaine partie biologique commune, ce qui est difficile à imaginer.
Pour le moment il n'y aucun consensus parmi les études sur l'homosexualité.
Puis bon, on parle de "gène de l'homosexualité" mais finalement ce serait un gène (ou un ensemble de gènes, peu importe) que l'homosexuel(le) aurait en commun avec les personnes de sexe opposé en général. Mais ça renforcerait le cliché selon lequel les gays seraient des "gonzesses" et les lesbiennes des "camionneuses".
De plus cette dichotomie ne prend aucunement en compte l'asexualité.

[Sleepless Knight]

Oui enfin il faudrait déjà partir du principe que toutes les personnes se déclarant asexuelles aient une certaine partie biologique commune, ce qui est difficile à imaginer.

Il y a peu de personne aux yeux gris et ces personnes sont très différentes et vivent loin l'une de l'autre et pourtant c'est génétique.

Sinon, je pensais plus à des gènes "favorisant" mais pas "décideur". Après la génétique c'est compliquée, y'a les gènes, leurs expressions, leurs temps d'expression, leurs non-expression, l'influence de l'environnement etc. Et puis l'éducation est à prendre en compte quand on parle de génétique. De plus le cerveau se construit en fonction du vécu de la personne. Après, y a aussi les grands mystères de la vie.

Donc en prenant en compte ce que mes prédécesseurs ont dis, je pense qu'il n'y a pas de "gènes" de l'asexualité/homosexualité ou de gènes de la bonté mais que la génétique à quand même une influence. L'importance de cette influence est debatable.

Ma mère est aussi A, mais pas mes soeurs. De plus, les vrais jumeaux n'ont pas toujours la même orientation sexuelle (même si ils ont tendance à l'être, d'où l'influence plus ou moins importante de la génétique).

[Piccolo]

Il y a peu de personne aux yeux gris et ces personnes sont très différentes et vivent loin l'une de l'autre et pourtant c'est génétique.

Personne ne doute de l'origine biologique de la couleur des yeux. Car manifestement, il est difficile d'expliquer cela autrement que par la génétique.
Cela dit il ne s'agit que d'un détail esthétique ou d'un taux variable plus ou moins concentré en mélanine.
Il me semble difficile de comparer les caractères génétiques "primaires" et phénotypiques avec les goûts, les sentiments, les sensations et les comportements.

Sinon, je pensais plus à des gènes "favorisant" mais pas "décideur". Après la génétique c'est compliquée, y'a les gènes, leurs expressions, leurs temps d'expression, leurs non-expression, l'influence de l'environnement etc. Et puis l'éducation est à prendre en compte quand on parle de génétique. De plus le cerveau se construit en fonction du vécu de la personne. Après, y a aussi les grands mystères de la vie.

Justement, il y a trop de conditions qui rentrent en compte pour pouvoir imaginer (et isoler) une "source" principale parmi ceux qui se définissent asexuels.
Certains asexuels apprécient la sexualité, d'autres ne ressentent rien, d'autres encore sont dégoûtés par l'idée même.
Certains subissent leur asexualité tandis que d'autres ne pourraient imaginer être autrement.
Enfin bref, quel(s) cas ressemblerai(en)t davantage à la "vraie" asexualité ? On peut avoir son opinion (j'ai la mienne) mais il est difficile de donner une réponse concrète sans preuve tangible.
Pour ma part un véritable asexuel se doit de n'avoir aucune attirance sexuelle et surtout ne doit rechercher les rapports sexuels avec quiconque.
En tout cas oui c'est compliqué, et c'est la raison pour laquelle il me semble un peu aberrant de penser que l'asexualité en elle-même (ou même n'importe quelle autre orientation sexuelle) serait induite par un ou un ensemble de gènes.

[Sleepless Knight]

Justement, il y a trop de conditions qui rentrent en compte pour pouvoir imaginer (et isoler) une "source" principale parmi ceux qui se définissent asexuels.

Tu as raison, c'est pour cela que j'ai modéré mes propos en disant "favorisant" et pas "inducteur".
Genre c'est pas les pompes qui font Usain Bolt, mais pieds nus il fait moins le malin.

Je vais essayer d'organiser ma pensée. Ici l'asexualité c'est le fait de pouvoir faire le 100 mètres en moins de 10 secondes.
Usain, il est cool. Il porte des pompes de ouf avec le logo d'un sponsor dessus genre MC Donald. Ça c'est ses gènes.
Usain, il est fort. Chaque matin, il se lève pour faire milles milliards de milles kilomètre en sprint avant de boire son café (ça c'est la vrai force). C'est le facteur B.
Usain, il beau à l'intérieur. Son coeur est aussi grand que celui de mère Thérèsa qui propulse son sang à la vitesse de la lumière. C'est le facteur C.
Usain, c'est une winx. Il a des jambes plus longues que quatre Mimi Mathy. C'est le facteur D.

Une seule de ses choses ne suffit pas à transformer Usain Bolt en fusée sur pattes. Il ne peut pas être réduit à ses chaussures, son coeur, sa motivation ou la taille de ses jambes mais chacun a son rôle dans l'histoire.

Là je parle de l'asexualité au sens: Aucune attirance.
Le fais de pas chercher le sex peut venir de la libido ou de simplement pas s'emmerder à chercher quelque chose qu'on ne désire pas.

serait induite

Donc voilà, je suis d'accord. Pas induite, mais je peux rayer un potentiel effet des gènes sur la sexualité.

Et de toute façon, si jamais le dit "gène" de l'asexualité existe, je préfère que personne ne connaisse son existence. Je vois déjà Poutine en mode "Ton embryon je vais voir son génome, si il y a gène de la tapette dedans, lui sortir".