C'est celles que je considère comme moins visibles. Je dis ça juste pour préciser que ce n'est que mon avis, à un temps t, qu'il ne me satisfait pas pleinement. Ce n'est pas bien ou quoi que ce soit, c'est ce que je juge très personnellement comme à corriger dans un second temps, parce que ces formes sont si "naturelles" (non) à la plupart des hommes que ça risque de les jeter dans une opposition de fait. Et donc de casser leur progression. Avant je m'y opposais (très lâchement, je ne vais pas me cacher, deux bons exemples dans ma présentation), maintenant je laisse la plupart du temps passer sauf quand ça devient abusif. C'est typiquement le manspreading et le manterrupting, quelques expressions lourdes aussi (tout le vocabulaire de l'insulte qui passe par la féminisation).Aphélie a écrit : ↑17 déc. 2018, 21:02
Okay, c'est quoi pour toi, du patriarcat moins visible ? Parce que de là où je me tiens, il n'y a pas de forme plus ou moins visibles, juste plus ou moins banalisées. Et encore une fois, une occurrence c'est une chose, mais remis dans son contexte c'est un tout dont il est difficile d'isoler des éléments. Après pour se sentir mieux, c'est subjectif. Je pense ma colère assez saine. Elle ne me fait pas perdre de vue l'essentiel. Elle ne me rend pas cruelle ou injuste. Elle ne me pourrit pas la vie. Mais elle me donne de la force, elle m'empêcher d'accepter, de me résigner. J'y tiens, à ma colère, je la pense légitime.
Moins visibles, parce que chez les hommes (et même chez les femmes), l'aspect sexiste de ces choses est encore largement ignoré ou mésestimé.
Si une personne vit très bien à détester, que ça lui fait du bien et que ça ne cache pas en elle une souffrance derrière, il n'y a aucun problème. A condition que ça ne devienne pas une violence réelle, destructrice, que ça ne soit pas un problème pour la communauté.Aphélie a écrit : ↑17 déc. 2018, 21:02 Après pour se sentir mieux, c'est subjectif. Je pense ma colère assez saine. Elle ne me fait pas perdre de vue l'essentiel. Elle ne me rend pas cruelle ou injuste. Elle ne me pourrit pas la vie. Mais elle me donne de la force, elle m'empêcher d'accepter, de me résigner. J'y tiens, à ma colère, je la pense légitime.
Mais j'ai des doutes, j'ai des doutes qu'il puisse exister une sainte haine, qu'une haine puisse être "juste et saine" (sic). De même que le mépris. Après, peut-être.
Au reste, je peux le comprendre et je ne vais certainement pas juger de la même façon, celui qui s'arme parce qu'il est opprimé, des instigateurs de la violence, de la "situation de violence". Fût-elle, cette situation de violence, parfaitement inconsciente, banalisée.
Après tous les propos que j'ai tenus sur la haine, le mépris ne t'étaient pas adressés du tout. Je suis davantage dans un posture d'apprenant et d'écoute, qu'autre chose. Mon premier message cherchait à aider luneduliban, très maladroitement, oui, mais à la comprendre surtout.
Moi aussi le genre masculin me fatigue, je ne peux honnêtement pas dire que j'en ai une perception neutre. Le genre masculin me fatigue, mais je ne le vis pas du fait de mon genre perçu de la même façon qu'une femme. Prétendre l'inverse serait absurde. Lorsque tu dis maintenant, que ta colère te donne la force, contre la résignation, contre j'imagine l'indifférence, c'est très bien. La colère, ça peut être très sain. Historiquement, ça l'est souvent. Et ça sera toujours mieux que le détachement, l'insensibilité devant l'injustice, que la résignation justement.
J'espère que tu as raison. Dans mon milieu, ce n'est pas gagné.Aphélie a écrit : ↑17 déc. 2018, 21:02
C'est un peu forcé, et ça me surprend pas. C'est comme lorsqu'il y a eu la question du mariage pour tous : soudain la France semblait très homophobe. Plus on met quelque chose en avant, plus ceux qui sont contre vont se faire entendre. L'antiféminisme était déjà présent, mais il se faisait plus silencieux, parce que le féminisme prêtait à rire, parce qu'on en parlait pas, ou quand on en parlait on se mettait d'accord pour dire que c'était réservé aux moches et mal-baisées, wink wink. Parce que les féministes étaient des hystériques. Mais le mouvement s'est répandu, il a été plus médiatisé, pris plus au sérieux, et là des voix se sont soulevées. Et évidemment que ce sont celles-ci qu'on entend le plus. Mais ça n'a pas empêché le mariage pour tous d'être acquis.