le virilisme
- shironimo
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le virilisme
Vous en pensez quoi? (vidéo+l'article)
Il y aurait un "mouvement dit viriliste" qui s'exporte des usa...Ou comment apprendre que la femme = enfant+cuisine et les hommes a ne pas oublier le côté "virile"
http://www.slate.fr/story/142400/messag ... e-france-2
Plus sérieusement, j'ai rigolé au départ "Naaan, c'est pas possible..." et à la fin avec les interviews..."Oh bordel de..."
L'into du journaliste peut sembler "normal", je veux dire qu'est-ce qu'être un homme dans notre société actuel : je peux comprendre.
Vu les messages de virilité qu'on envoie ect
Sauf que ça se foire totalement ensuite...
Genre un des hommes dit qu'il ne se reconnait pas dans la virilité...résultat ? Va faire des exercices pour retrouver ta "virilité"
Bref, j'ai eu l'impression de voir un camp pour formater le "bon" homme qui respecte les codes qu'on veut imposer pour contrer le féminisme...
Je suis totalement choquée par les commentaires des hommes vers la fin de la vidéo...Sérieusement, pourquoi on autorise des camps pareils ?
Et le pire..Ou je devrais dire "le pompon"...Y'en a même pour les femmes ! JOIE.
Il y aurait un "mouvement dit viriliste" qui s'exporte des usa...Ou comment apprendre que la femme = enfant+cuisine et les hommes a ne pas oublier le côté "virile"
http://www.slate.fr/story/142400/messag ... e-france-2
Plus sérieusement, j'ai rigolé au départ "Naaan, c'est pas possible..." et à la fin avec les interviews..."Oh bordel de..."
L'into du journaliste peut sembler "normal", je veux dire qu'est-ce qu'être un homme dans notre société actuel : je peux comprendre.
Vu les messages de virilité qu'on envoie ect
Sauf que ça se foire totalement ensuite...
Genre un des hommes dit qu'il ne se reconnait pas dans la virilité...résultat ? Va faire des exercices pour retrouver ta "virilité"
Bref, j'ai eu l'impression de voir un camp pour formater le "bon" homme qui respecte les codes qu'on veut imposer pour contrer le féminisme...
Je suis totalement choquée par les commentaires des hommes vers la fin de la vidéo...Sérieusement, pourquoi on autorise des camps pareils ?
Et le pire..Ou je devrais dire "le pompon"...Y'en a même pour les femmes ! JOIE.
- clotaire
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Re: le féminisme
c'est affligeant ce reportage.
C'est le versant que je n'aime pas dans l’Église catholique (où pourtant je suis bien inséré ; ça me fait honte et j'espère que vous ne croyez pas que ça se résume à ça :-S). Je n'en avais pourtant pas connaissance, mais si je vois passer l'info un jour ils vont m'entendre.
On ne ferait pas mieux pour donner plein de complexes en plus à des hommes qui (ça semble être le cas de pas mal de participants) en ont déjà, en leur bourrant le crâne de soit-disant normes et principes moraux.
Sur la méthode, le reportage met l'accent sur le côté pyramidal de la pédagogie : enseignements + exercice, mais où est le partage, le retour d'expérience, l'échange ?
Comment peut-on être soi-même et donner le meilleur de soi avec ça ?
Au passage, celui (y en a peut-être même 2) qui dit "dans le couple, l'affectif c'est pour madame, je garde l'autorité", d'expérience c'est délétère comme cliché en plus...
Bref, ça me donne envie d'être fier d'être "une fille manquée"
C'est le versant que je n'aime pas dans l’Église catholique (où pourtant je suis bien inséré ; ça me fait honte et j'espère que vous ne croyez pas que ça se résume à ça :-S). Je n'en avais pourtant pas connaissance, mais si je vois passer l'info un jour ils vont m'entendre.
On ne ferait pas mieux pour donner plein de complexes en plus à des hommes qui (ça semble être le cas de pas mal de participants) en ont déjà, en leur bourrant le crâne de soit-disant normes et principes moraux.
Sur la méthode, le reportage met l'accent sur le côté pyramidal de la pédagogie : enseignements + exercice, mais où est le partage, le retour d'expérience, l'échange ?
Comment peut-on être soi-même et donner le meilleur de soi avec ça ?
Au passage, celui (y en a peut-être même 2) qui dit "dans le couple, l'affectif c'est pour madame, je garde l'autorité", d'expérience c'est délétère comme cliché en plus...
Bref, ça me donne envie d'être fier d'être "une fille manquée"
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Re: le féminisme
Je partage le point de vu de Clotaire; c'est vraiment une vision que je n'adhère pas et n'adhérais jamais. Et puis réduire le genre homme à la virilité c'est empêcher chaque homme de découvrir sa véritable nature. Et puis de part mon observation, je peux dire que généralement les hommes que je fréquente pensent ainsi, d'ailleurs, ni mon père, ni mon frère sont des hommes virils, ils ont bien des qualités et des défauts, mais ils n'ont rien avoir avec ce que cette formation stipule que les hommes doivent être, et pour ma part, je n'ai certainement pas la capacité d'être d'une gentille fille, qui reste à la maison pour s'occuper des enfants et faire la cuisine; j'ai beau aimer vivre avec des personnes que j'aime; mes parents en occurrence, mais je suis avant tout une personne qui tient à être autonome, forte et libre.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: le féminisme
Juste par curiosité je suis allée consulter ma pote Larousse qui m'a donné la définition de virilité
"Ensemble des caractères physiques de l'homme adulte ; ce qui constitue le sexe masculin "
Bref c'est assez large comme concept il me semble.
Après les personnes qui donnent et assistent à ces stages sont souvent des gens paumés.
Avant c'était facile : Madame était à la maison et s'occupait des enfants tandis que Monsieur travaillait et apportait au foyer les sousous.
Pratique non ? Dès notre naissance on savait ce que seraient nos vies. Pas besoin de se poser 10 000 questions, il fallait simplement travailler dans ce sens pour être les meilleurs possible. Et la facilité c'est confortable, on peut s'y complaire. Sauf qu'un jour des gens sont venus dire "nan nan nan les hommes et les femmes sont capables d'assurer exactement le même genre de choses. Y a plus de distinction à faire, vous devez trouver votre propre équilibre".
Imaginez pour ceux qui ont besoin de concret comme c'est compliqué à gérer. Il n'y a plus de règles! Pire encore, ce qu'ils ont appris depuis leur naissance est totalement remis en question. En plus ce n'est que le début.
Ils se sentent paria à ce nouveau monde alors ils se regroupent en communauté et se rassurent à coup de concepts désuets et inadaptés mais qui ont "le mérite" d'être clairs, nets et précis.
Faut-il leur en vouloir ou les plaindre ? J'hésite...
"Ensemble des caractères physiques de l'homme adulte ; ce qui constitue le sexe masculin "
Bref c'est assez large comme concept il me semble.
Après les personnes qui donnent et assistent à ces stages sont souvent des gens paumés.
Avant c'était facile : Madame était à la maison et s'occupait des enfants tandis que Monsieur travaillait et apportait au foyer les sousous.
Pratique non ? Dès notre naissance on savait ce que seraient nos vies. Pas besoin de se poser 10 000 questions, il fallait simplement travailler dans ce sens pour être les meilleurs possible. Et la facilité c'est confortable, on peut s'y complaire. Sauf qu'un jour des gens sont venus dire "nan nan nan les hommes et les femmes sont capables d'assurer exactement le même genre de choses. Y a plus de distinction à faire, vous devez trouver votre propre équilibre".
Imaginez pour ceux qui ont besoin de concret comme c'est compliqué à gérer. Il n'y a plus de règles! Pire encore, ce qu'ils ont appris depuis leur naissance est totalement remis en question. En plus ce n'est que le début.
Ils se sentent paria à ce nouveau monde alors ils se regroupent en communauté et se rassurent à coup de concepts désuets et inadaptés mais qui ont "le mérite" d'être clairs, nets et précis.
Faut-il leur en vouloir ou les plaindre ? J'hésite...
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Re: le féminisme
Oui vu la définition du mot virilité effectivement n’importe qui peut être viril ; homme cisgenre ou transgenre ayant eu recourt aux operations de changement de sexe, femme transgenre et les genderqueer ayant un corps biologique mâle.
Et dire que j’associais le mot virilité à un caractère psychologique censé appartenir aux hommes.
Et dire que j’associais le mot virilité à un caractère psychologique censé appartenir aux hommes.
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: le féminisme
Tu as raison. A la limite ceux qui assistent ce n'est pas surprenant. Mais quand on voit le bafouillage de celui qui fait la conf un moment, c'est pathétique...Baelfire a écrit :Après les personnes qui donnent et assistent à ces stages sont souvent des gens paumés.
En fait, quelque part on joue sur la faiblesse de ces hommes (et au final peut-être bien qu'on l'accentue), ce qui est paradoxal vu l'idée du stage
Messieurs, être fort ce n'est pas ce que vous croyez
Je me suis posé la même question. Spontanément je plains les participants, qui en effet sont enclins à se laisser manipuler. Mais je pourrais en vouloir aux organisateurs qui, à mon sens, n'ont rien compris (et la pseudo caution théologique derrière laquelle ils semblent s'abriter est une pure imposture, en y réfléchissant ça n'est ni moral, ni dogmatique, ni évangélique, eu égard aux valeurs chrétiennes qu'ils revendiquent).Faut-il leur en vouloir ou les plaindre ? J'hésite...
Re: le féminisme
shironimo, aux USA et en Hollande, on autorise bien des associations pédophiles... du coup ce genre de "clubs/camps" ce n'est pas étonnant.
De toute, les hoministes, virilistes, mascu sont des réactionnaires pur jus. Il n'y a quasiment rien à faire, ils vivent contre le changement, dans le passé.
J'ai en ma possession les trois tomes de ce bouquin (que j'ai essayé de faire lire à mon père mais qu'il ne veut pas regarder, le bougre !), c'est très intéressant sur la représentation de la virilité depuis son invention conceptuelle par les grecs : http://www.dimedia.com/dimpdf/histoire_ ... rilite.pdf
Pour résumer, rechercher la perfection conduit à la violence physique et morale, c'est le problème profond lié à la virilité comme outil du patriarcat pour instaurer une domination des hommes virils sur les enfants, les femmes, les bêtes, et les autres hommes qui ne correspondent pas à ce modèle (l'homo, l'efféminé, le stérile,...).
On notera que la virilité du XIXème siècle va de paire avec la pudibonderie victorienne et avec l'arrivée au pouvoir des bourgeois qui étaient l'une des populations les plus paroissiales de l'époque.
J'édite pour dire que l'ouvrage que je cite se combine très bien avec "L'histoire de la sexualité" de Michel Foucault dont voici le premier tome (les autres tomes sont dispo en lecture libre aussi a priori) : https://monoskop.org/images/e/ed/Foucau ... savoir.pdf
De toute, les hoministes, virilistes, mascu sont des réactionnaires pur jus. Il n'y a quasiment rien à faire, ils vivent contre le changement, dans le passé.
J'ai en ma possession les trois tomes de ce bouquin (que j'ai essayé de faire lire à mon père mais qu'il ne veut pas regarder, le bougre !), c'est très intéressant sur la représentation de la virilité depuis son invention conceptuelle par les grecs : http://www.dimedia.com/dimpdf/histoire_ ... rilite.pdf
Pour résumer, rechercher la perfection conduit à la violence physique et morale, c'est le problème profond lié à la virilité comme outil du patriarcat pour instaurer une domination des hommes virils sur les enfants, les femmes, les bêtes, et les autres hommes qui ne correspondent pas à ce modèle (l'homo, l'efféminé, le stérile,...).
On notera que la virilité du XIXème siècle va de paire avec la pudibonderie victorienne et avec l'arrivée au pouvoir des bourgeois qui étaient l'une des populations les plus paroissiales de l'époque.
J'édite pour dire que l'ouvrage que je cite se combine très bien avec "L'histoire de la sexualité" de Michel Foucault dont voici le premier tome (les autres tomes sont dispo en lecture libre aussi a priori) : https://monoskop.org/images/e/ed/Foucau ... savoir.pdf
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Re: le féminisme
Madmoizelle vient de consacrer un article à ce reportage :
http://www.madmoizelle.com/france-2-rep ... ite-751269
"Il y a autant de manières d’être un homme qu’il y a d’hommes. De la même manière qu’il y a autant de manières d’être une femme qu’il y a de femmes !"
Bref la créativité quand on en a pas ça fait peur. Je pense que ces gens qui font ces stages ne le sont pas pour deux sous.
http://www.madmoizelle.com/france-2-rep ... ite-751269
"Il y a autant de manières d’être un homme qu’il y a d’hommes. De la même manière qu’il y a autant de manières d’être une femme qu’il y a de femmes !"
Bref la créativité quand on en a pas ça fait peur. Je pense que ces gens qui font ces stages ne le sont pas pour deux sous.
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Re: le féminisme
Tout comme il y a de manière d'être genderqueer qu'il y a des genderqueers. Je sais je chipote, mais je les compte aussi."Il y a autant de manières d’être un homme qu’il y a d’hommes. De la même manière qu’il y a autant de manières d’être une femme qu’il y a de femmes !"
Je suis une personne non-binaire. J'apprécie qu'on parle de moi avec des mots et des phrases épicènes. Mais j'accepte qu'en m’accorde au féminin lorsqu'il est difficile de faire autrement.
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Re: le féminisme
Si on chipote encore plus on peut dire que le spectre genderqueer est d'autant plus large que les visions de la masculinité et de la féminité sont étroites. Si on admet qu'un homme peut se définir avec une part plus ou moins importante de féminité (et réciproquement, une femme avec une part de masculinité), on a sans doute moins besoin de faire appel au genderqueer. Du coup des reportages comme celui-là conduisent des hommes à ne pas se sentir homme et donc à se définir genderqueer, ce qu'ils ne feraient peut-être pas si on leur donnait le crédit d'être hommes tels qu'ils sont.
Au passage, est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de faire un nouveau sujet "le virilisme" à partir du message de shironimo ?
Au passage, est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de faire un nouveau sujet "le virilisme" à partir du message de shironimo ?
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Re: le féminisme
Ce que tu dis n'est pas faux, j'ai connu plusieurs filles qui se demandaient si elles n'étaient pas genderqueer parce qu'elles avaient le sentiment de ne pas répondre aux attentes placées sur leur sexe (le fait d'être féminines, de vouloir être mère, d'aimer faire la cuisine et toute la panoplie) alors qu'au-delà de ça elles n'avaient pas de problèmes à s'accepter comme femmes.
Je ne vais pas revenir sur le meninisme, j'ai vraiment pas la foi.
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"Though my soul may set in darkness, it will rise in perfect light, I have loved the stars too fondly to be fearful of the night." ― Sarah Williams
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le virilisme
Je suis pour.clotaire a écrit :Au passage, est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de faire un nouveau sujet "le virilisme" à partir du message de shironimo ?
Hormis le fait que je m'étais dit qu'il serait possible que certains des participants soient effectivement genderqueers, je ne pense pas qu'être genderqueer vient d'un besoin de se définir autrement car l'image de la femme et de l'homme ne nous correspond pas.Clotaire a écrit :Si on chipote encore plus on peut dire que le spectre genderqueer est d'autant plus large que les visions de la masculinité et de la féminité sont étroites. Si on admet qu'un homme peut se définir avec une part plus ou moins importante de féminité (et réciproquement, une femme avec une part de masculinité), on a sans doute moins besoin de faire appel au genderqueer. Du coup des reportages comme celui-là conduisent des hommes à ne pas se sentir homme et donc à se définir genderqueer, ce qu'ils ne feraient peut-être pas si on leur donnait le crédit d'être hommes tels qu'ils sont.
Il s'agit bien d'identités de genre, et même si cela est complexe à comprendre puisqu'il existe plusieurs genres, ces identités existent et les personnes qui se définissent genderqueer veulent être reconnus et respectés exactement comme les transgenres binaire, c'est à dire homme et femme.
Je veux dire si on commence à dire que les genderqueer ayant un corps biologique mâle se définissent ainsi car iels ne peuvent pas être l'homme tel qu'iels sont, ce serait à mon sens comme dire que les femmes transgenres sont en fait des hommes qui veulent être femmes; parce qu'ils ne peuvent pas être la femme qu'ils sont, ce qui est totalement faux.
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Re: le féminisme
En fait, les filles dont tu parles semblent se questionner par rapport aux rôle de la femme, pas vraiment sur ce qui est le genre de la femme; qui est plutôt du ressort du ressenti. Si ces filles s'acceptent comme femmes, alors elles sont des femmes, même si elles ne s'associent pas aux personnes féminines, futur mères ou faisant la cuisine. Me concernant je m'accepte comme une femme, mais j'ai aussi en moi un côté androgyne; et même si je n'éprouve pas le besoin d'être reconnue ainsi par la société, je me définie d'avantage comme une demigirl (genre en partie femme et en partie un autre genre, l'androgyne me concernant) que comme une femme, mais là n'est pas la question.Aphélie a écrit :Ce que tu dis n'est pas faux, j'ai connu plusieurs filles qui se demandaient si elles n'étaient pas genderqueer parce qu'elles avaient le sentiment de ne pas répondre aux attentes placées sur leur sexe (le fait d'être féminines, de vouloir être mère, d'aimer faire la cuisine et toute la panoplie) alors qu'au-delà de ça elles n'avaient pas de problèmes à s'accepter comme femmes.
Mais malgré tout Clotaire, même si je ne partage pas ton point de vu; celui que j'ai cité plus haut, je dois avouer que tu mets en avant tout de même une question intéressante; à savoir "Est-ce que la différentiation du genre homme et femme aurait existé si les sociétés ne nous imposaient pas des rôles et des caractères spécifiques, et donc est-ce qu'il y aurait ce besoin de revendiquer l'existence de la non binarité du genre?"
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Re: le virilisme
Le truc, c'est que genre comme sexe sont des constructions sociales, et cela n'a rien à voir avec un quelconque ressenti.
Le ressenti ne permet que de se rendre compte de l'écart entre ce que nous sommes et ce que la société fixe comme conventions.
On ne déconstruit pas un discours avec un ressenti, ça ne fonctionne tout simplement pas, on est obligé de générer de nouveaux concepts pour mettre les anciens à mal, tout en utilisant tout une partie du vocabulaire conventionnel, comme une sorte d'étalon.
Le ressenti ne permet que de se rendre compte de l'écart entre ce que nous sommes et ce que la société fixe comme conventions.
On ne déconstruit pas un discours avec un ressenti, ça ne fonctionne tout simplement pas, on est obligé de générer de nouveaux concepts pour mettre les anciens à mal, tout en utilisant tout une partie du vocabulaire conventionnel, comme une sorte d'étalon.