Héraclite a écrit : Héraclite a écrit:
"Le nombre annuel d'avortements est stable depuis 30 ans : nous sommes d'accord. Or, en 30 ans, que n'ont pas fait les pouvoirs publics et les autorités sanitaires pour diffuser massivement la contraception ! Raison officielle invoquée : diminuer les avortements. Résultat, et vous le dites vous-même : stabilisation. Il faut donc expliquer ce phénomène.
L'efficacité de la contraception déjà en théorie n'est pas à 100%, et encore moins en pratique (voir le lien que j'avais donné plus haut). Et on pourrait dire que 91% de Françaises sexuellement active qui déclarent employer une méthode contraceptive, ce n'est pas non plus du 100%. Est-ce que ces trois raisons expliquent toutes les grossesses non désirées ? Probablement pas. Mais en quoi "expliquer ce phénomène" serait-il pertinent vis-à-vis du droit à l'IVG ? La liberté de choisir ou non la maternité ne requiert pas de justification extérieure.
Une chose est certaine : il y aurait encore du travail d'information à effectuer, et des actions auprès du public (ce sont vos propos qui en témoignent).
Héraclite a écrit :Héraclite a écrit:
Or, ceci s'explique justement par ce que vous me demandez de développer. L'usage généralisé de la contraception et plus particulièrement de la pilule anticonceptionnelle s'accompagne d'un message plus ou moins explicite qui est : faites ce que vous voulez, à l'âge que vous voulez, avec qui vous voulez. La seule condition : utilisez la contraception (le fameux "protégez-vous"...de quel danger ajouterais-je) afin de maîtriser votre fécondité. Cette mentalité de toute puissance et de contrôle total s'est diffusée progressivement et imprègne maintenant les esprits de toutes les générations. A tel point que l'"échec" devient intolérable au point que si cette contraception venait à ne pas fonctionner l'avortement constituerait le dernier recours pour que les choses rentrent dans l'ordre.
Non, l'IVG est une solution à un problème, une solution de dernier recours, mais une solution tout de même.
Héraclite a écrit :Héraclite a écrit:
Autre point, il n'y a aucune différence ontologique entre un avortement dit chimique et un avortement chirurgical. Si la méthode est différente, le résultat est exactement le même. La nature de l'acte est inchangée. Rendre une chose moins visible ou plus discrète ne signifie pas qu'elle n'existe plus ou que sa gravité est atténuée.
Oui et alors ? Vous pensez qu'un acte chirurgical serait préférable ?
Héraclite a écrit :Héraclite a écrit:
Cela dit que vous sais gré de signaler que l'avortement est un traumatisme physique et psychique. C'est un point sur lequel nous sommes d'accord et qui rejoint la détresse de tant de femmes lorsqu'on daigne les écouter même si cela remet en cause l'idéologie dominante.
J'ai juste dit que la chirurgie est plus traumatisante que les médicaments, ce qui est une évidence. La chirurgie est également plus coûteuse.
Votre extrapolation sur la détresse des femmes, l'idéologie dominante, etc., tout ceci provient de votre imagination. Je n'apprécie pas particulièrement de voir mes propos déformés, ni de voir l'information manipulée.
Héraclite a écrit :Héraclite a écrit:
Enfin, je ne pense pas que le cas que vous évoquez (l'homme imposant une grossesse à sa femme) soit courant.
Pourtant, n'est-ce pas ce que vous prônez ? En voulant ôter la possibilité aux femmes d'avorter, vous imposez nécessairement à celles-ci des grossesses non désirées (ou la clandestinité).
Héraclite a écrit :Héraclite a écrit:
En revanche les pressions invraisemblables que subissent les femmes pour avorter sont monnaie courante et d'autant plus violentes qu'elle viennent de tous côtés, isolent la femme et l'acculant à prendre une décision contrainte.
Quelles pressions ? Ceci semble encore être le fruit de votre imaginaire. Je constate une fois de plus un manque de sources, d'informations objectives de votre part, pourtant il existe des articles neutres sur ce sujet. Est-ce une volonté délibérée de rester dans l'ombre et de ne pas justifier vos propos ?
Héraclite a écrit :Héraclite a écrit:
Natsu a écrit:
Etes-vous entrain de dire que les femmes choisissant l'IVG seraient sexuellement irresponsables ???.
Ah non je dis juste l'inverse !
Le message délivré au jeunes par l'Etat et ses annexes est mensonger puisque être responsable consiste maintenant à prendre les mesures nécessaires pour ne pas subir les conséquences de ses actes. Et cela n'est pas cela la responsabilité. Les jeunes stagnent alors malgré eux dans un état puéril alors que nous devrions les aider à devenir adulte c’est-à-dire capables de répondre de leurs actes.[/quote]
Vos propos n'étaient pas clairs, et votre explication l'est encore moins. Voulez-vous dire que les femmes feraient preuve de maturité en acceptant de mener à terme leurs grossesses non désirées (avec les conséquences psychologiques, matérielles, sociales), cela semblerait être la même chose que "les femmes choisissant l'IVG seraient irresponsables" (avec le "sexuellement" en moins), ou alors expliquez-vous davantage SVP.
Vous aviez aussi proposé comme solution des aides financières extérieures au problème des grossesses non désirées, donc en impliquant le fait que mener une grossesse à terme les placeraient nécessairement dans la dépendance financière extérieure, est-ce devenir adulte qu'être dépendant financièrement de l'Etat ou autre ?
Et le choix de la maternité, je constate que vous n'abordez jamais ce point ?