L'avortement clandestin ne fait que souligner le fait que lorsque l'on prive les femmes de la liberté de choisir ou non la maternité, la mortalité de celles-ci augmente, leur santé physique diminue, de même que leur bien-être social et psychique.
Héraclite a écrit : Les méthodes de calcul manquent de probité : les statistiques concernant le nombre d'avortements illégaux et mortels à travers le monde sont fondées sur des extrapolations mathématiques.
Faux ! Evidemment, il s'agit
d'estimations, puisqu'il ne peut exister de statistiques quand on parle d'avortements clandestins (c'est le principe de la clandestinité), sauf pour la mortalité induite qui n'est qu'un pourcentage du nombre total d'avortements clandestins. Si vous avez regardé le graphe, il y a les "estimations hautes" et les "estimations basses" des avortements clandestins en France avant 1975, calculs basés sur les stats disponibles après l'application de la loi Veil, et avec les données démographiques, économiques, sociales.
Héraclite a écrit : En France, les chiffres avancés pour justifier avant 1975 la légalisation de l’avortement étaient totalement faux : 250 000 à 300 000 avortements clandestins en France étaient annoncés (voir bien plus pour certains militants). En réalité ce chiffre se situait entre 50 000 et 80 000 (source : INED).
Vous dites qu'il y a des stats de l'INED du nombre d'avortements clandestins avant 1975 ??? Veuillez indiquer un lien vers ledit rapport s'il-vous-plaît. Le seul rapport que j'ai trouvé à ce sujet date de 1974, il est clairement mentionné qu'il s'agit d'estimations. (source :
http://www.ined.fr/fichier/t_publicatio ... ais_69.pdf )
Héraclite a écrit : Puisqu’on en compte environ 210 000 par an depuis la loi Veil, celle-ci a donc entraîné un doublement voire un quadruplement des avortements en France (210 000 par an actuellement) où cette pratique est légale, admise, promue et remboursée.
Donc ceci est le résultat d'une extrapolation imaginaire.
De même que :
Héraclite a écrit : la légalisation ne met pas fin à l'avortement clandestin et augmente de façon exponentielle le nombre d'avortements.
Je passe la suite, puisque l'imagination ne se commente pas.
Héraclite a écrit : Il ne s’agit donc pas de la bonne réponse face au drame de l’avortement clandestin. Selon moi, les solutions sont à rechercher du côté de la générosité pour aider les femmes en difficulté, massivement si besoin est (c’est tout à fait possible puisque 100 millions d'euros ont été dépensés depuis l'entrée en vigueur de la loi pour financer cet acte au Portugal tandis que les allocations familiales ont été drastiquement abaissées), de l’éducation à la sexualité responsable et de la promotion de la dignité de la personne humaine.
Votre solution : infantiliser la femme, lui imposer une grossesse non désirée, avec des subventions de l'Etat, donc en la privant de sa liberté humaine & psychologique (le choix de la maternité), économique et sociale (dépendance envers des aides extérieures).
Subventions complètement irréalistes par ailleurs... 100 millions d'euros, une aide massive ?!?
petit apparté
PIB Portugal 2012 : 165.85 milliards d'euros, le budget santé représente 9.4% du PIB sur la même année, la dette publique = 123.6% du PIB (source :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossie ... -portugal/ et
http://donnees.banquemondiale.org/indic ... PD.TOTL.ZS ) ; donc
vos 100 millions d'euros (ça sort d'où, cela représente quoi ?), c'est 0.6% du PIB, mais vous ne précisez ni l'année, ni rien...
et quand vous dites "les allocations familiales ont drastiquement baissées", justifiez avec des sources SVP. Je n'ai pas lu tout ce document
http://www.caf.fr/sites/default/files/c ... 0_0072.pdf , mais j'ai lu ceci :
<<
Au Portugal, les conditions liées aux ressources pour bénéficier des prestations ont été resserrées et le montant des prestations familiales réduit, avec notamment la suppression de l'augmentation de 25% des allocations familiales effectuée en 2008 et la remise en cause de l'universalité des prestations pour les revenus les plus élevés. >>
Et il faut bien sûr replacer cette politique au centre du plan d'austérité, il y a d'autres documents et analyses sur le sujet, par exemple :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
Donc on en revient à l'absence d'analyse, d'information avec des sources et données pertinentes... Et il me semble que vous êtes passé à côté de l'essentiel : la liberté de choisir ou non la maternité, ainsi que Cendre de Lune l'a si justement fait remarquer.