Topic cinéma

Et vous ne l'aurez pas volé après une aussi dure journée.
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PassionA
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Re: Topic cinéma

Message par PassionA »

Je me suis lancé dans une session film d'horreur récemment. Alors y'a du bon, du moins bon, et du ridicule.
On va du pire au meilleur.

Escape Room
Alors là c'est le ridicule le plus complet. Vraiment une daube à ne réserver qu'à une soirée nanard.

La Nonne
Rien ne fonctionne pour moi dans ce film. Ni les tentatives effrayantes, ni l'intrigue, ni les personnages.

Halloween 2018
Non. La présence de l'époustouflante Jamie Lee Curtis ne sauve pas ce film qui n'essaye même pas d'offrir quelque chose d'original. Tout est mou, pas de tension, pas d'angoisse.

Chair De Poule 2

Pourquoi pas ? C'est sur c'est très bon enfant comme film d'épouvante mais c'est une suite tout à fait correcte qui exploite l'un des meilleurs personnages des bouquins, j'ai nommé la poupée Mr Méchant Garçon.

The Predator

Bien que pas mal décriée, je n'ai pas du tout détesté cette mouture du Predator. En fait j'irai même jusqu'à dire que c'est le meilleur film contenant des predators depuis Predator 2. Ça se consomme plus comme une film d'action que comme un film d'horreur, ceci-dit.

Bird Box
J'ai beaucoup aimé. D'un côté par l'aspect Lovecraftien de l'intrigue, de l'autre par le cynisme explicite des personnages. Certaines scènes, notamment dans la baraque de John Malkovitch, fonctionnent vraiment bien. La tension est bien distillée et l'un dans l'autre je l'ai préféré à A Quiet Place.

Halloween 1978

Rien a redire sur ce chef d’œuvre de Carpenter, c'est un must-see qui prouve qu'avec 2 bouts de ficelles et des bonnes idées on peut faire un grand film.

The House of the Devil
Premier d'une petite rétrospective Ti West perso, ce film est assez méconnu car sorti en direct to dvd en France. Dommage, car c'est un film assez bien réussi dans l'ensemble notamment son côté retro année 80.

The Innkeeper
Autre film de Ti West, complètement passé sous mon radar. Et pourtant ! Une tension très bien amenée tout au long de ce film aux abords attendrissant nous plonge petit à petit dans le surréalisme horrifique. La véritable ambition de ce film est un travail sur la terreur panique. Rondement mené de bout en bout, le scénario et les personnages vraiment creusés et "plus vrai que nature" font de ce film un petit bijou trop méconnu à mon gout.

Revenge
Oui, j'ai mis du temps pour regarder ce petit bijou français et je le regrette. Tout à fait maitrisée, cette histoire de rape & revenge est gore et jouissive à souhait. Réalisé d'une main de maitre par Coralie Fargeat, dont j'attends avec grand intérêt la suite, elle nous montre qu'avec Julia Ducournau les réalisatrices françaises ont la rage !

Autre que horreur, des films vus récemment.

Sale Temps à L'hôtel El Royale
Film a suspense plutôt bien réussi j'ai trouvé, ça m'a bien tenu en alerte jusqu'à la fin tandis qu'on découvre petit à petit tous les mystères de cet hôtel unique et de ses occupants. Les acteurs sont vraiment époustouflants :)

Elizabeth Harvest
Alors tout d'abord, ne regardez pas la VF. Je n'ai jamais vu une VF aussi bâclée, des voix sans aucune émotion récitant un texte. Dommage, car le film est pourtant très intéressant et mérite un visionnage, en VO donc. Film à suspense enroulé autour d'un secret qu'on découvre petit à petit, de nombreux éléments sont très bien exploités tels que le non-dit et la soif de curiosité.

Venom
Hey, je m'attendais pas à grand chose mais c'était pas si mal. Bon alors c'est sur, ça ne révolutionne pas les films de ce genre, les méchants sont très bateau, mais l'élément central du film et qui lui permet de tenir c'est cette interprétation très personnelle d'Eddie Brock par Tom Hardy et la relation très bien réussie avec son alter-ego dévoreur Venom.

Under The Silver Lake
Non, ce film n'a pas aussi bien fonctionné pour moi que le précédent de David Robert Mitchell It follows. C'est sans doute à voir si vous êtes passionné de ciné, mais au delà c'est quand même une œuvre bien opaque et élitiste, qui n'a pas su me toucher.

Mowgli : La Légende De La Jungle
J'ai largement préféré cette version à celle de Disney. Déjà parce qu'on a enfin une version moins édulcorée du livre, mais aussi parce que je l'ai trouvé mieux rythmée et plus profonde. En revanche, ne montrez pas celle là à des enfants trop jeunes...

Blue Iguana
Une comédie façon Guy Ritchie assez sympatoche mais sans plus.
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Muriel Evelyne
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Re: Topic cinéma

Message par Muriel Evelyne »

Je découvre avec stupeur un film d'animation dont l'action se situe à Paris pendant la grande crue de la Seine en 1910.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crue_de_la_Seine_de_1910

Solane,ma filleule de huit ans et demi, est fan de ce film sorti en France le 12 octobre 2011. Je n'étais absolument pas au courant. Quelqu'un en a entendu parler ? Je trouve le peu d'images que j'ai pu en voir très poétiques et oniriques.



Solane et moi, on chante en choeur la chanson du film, et elle reste dans la tête. Ce sont les voisins qui vont être contents :mrgreen:

"La différence entre ce qui est impossible et ce qui est possible est la mesure de la volonté de l'homme."

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Re: Topic cinéma

Message par fiffi »

Je l' ai vu avec ma nièce il y a longtemps et je te recommande ce film . Il y a une forme de poésie dans un " Monstre à Paris" . Si tu as la possibilité de le regarder en compagnie de ta nièce , fais le .
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Muriel Evelyne
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Re: Topic cinéma

Message par Muriel Evelyne »

fiffi a écrit : 19 janv. 2019, 23:51 Je l' ai vu avec ma nièce il y a longtemps et je te recommande ce film . Il y a une forme de poésie dans un " Monstre à Paris" . Si tu as la possibilité de le regarder en compagnie de ta nièce , fais le .
Merci fiffi, mon intuition était donc la bonne, je vais me le procurer en DVD :)
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Re: Topic cinéma

Message par PassionA »

Muriel Evelyne a écrit : 19 janv. 2019, 23:36 Je découvre avec stupeur un film d'animation dont l'action se situe à Paris pendant la grande crue de la Seine en 1910.

Solane,ma filleule de huit ans et demi, est fan de ce film sorti en France le 12 octobre 2011. Je n'étais absolument pas au courant. Quelqu'un en a entendu parler ? Je trouve le peu d'images que j'ai pu en voir très poétiques et oniriques.
Oui j'ai adoré cette animation, un vrai bijou... et la musique écrite par M est fantastique :)
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Lau
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Re: Topic cinéma

Message par Lau »

Oh oui, un Monstre à Paris, il est top ! (Même pas besoin de lancer les vidéos pour avoir cette chouette musique en tête ahahah)

J'ai revu Incognito des années après... C'était toujours aussi bien, j'ai ri et j'ai passé un bon moment.

Chez nous
Il m'a fait froid dans le dos. Sans doute parce que, bien qu'enjolivée, ce film représente plutôt bien la réalité de certaines régions de France, qui se dépeuplent, qui sont laissées pour compte et qui donnent naissance au plus venimeux des nationalismes.
Un film réussi donc. Et Emilie Dequenne est incroyable.

Mémoires d'une geisha
Pas mal, mais alors un film qui se passe au Japon avec des acteurs chinois qui parlent anglais, dès le début ça a pourri mon immersion...
On a quand même droit à des très belles scènes.
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Re: Topic cinéma

Message par PassionA »

Suite aux nominations des Oscars, et comme je le pressens très fortement obtenir celui du meilleur film avec ce bijou qu'est Roma, je me reprends toute la filmographie de Alphonso Cuaron.

- Y tu mamá también (superbe scénario et déjà une vraie patte de réalisation)

- Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (le meilleur de la série à mon humble avis, a complètement révolutionné la franchise et lui a donné un souffle artistique inovant)

- Les Fils de l'homme (un chef d’œuvre de réalisation et un montage également très impressionnant, avec un scénario digne de P.D. james)

- Gravity (déjà 7 oscars dont meilleur réalisateur pour Cuaron, une tuerie d'intensité grâce à une bande son, une photographie et un montage très pur : si vous ne l'avez pas vu, ne passez pas à côté de ce chef d’œuvre)

Alors avec un parcours tel que celui-là, il va sans dire que j'attendais Roma avec impatience comme de nombreuses personnes. Et Netflix aidant, ce petit bijou en vo qui est certainement le plus beau film de cette année est facilement trouvable ;)
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Lau
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Re: Topic cinéma

Message par Lau »

La confession
J'avais vu la bande-annonce au ciné mais je n'avais pas eu l'occasion d'aller le voir. C'est chose faite et c'était bien.
La tension amoureuse/politique/spirituelle est palpable. Romain Duris et Marine Vacht forment un très duo. Et puis je dois avoir un truc avec les films qui se passent pendant l'Occupation. (Et puis j'ai aussi un truc avec Romain Duris, son charisme, sa voix...)
C'est franchement une belle et libre adaptation du Prix Goncourt "Léon Morin, prêtre" et la musique avait quelque chose d'étrangement familier.
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Re: Topic cinéma

Message par Puddi Puddi »

La Favorite
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Je voulais mettre la bande-annonce, mais comme elle est un festival de spoils, je me suis ravisée.

Je viens de le voir au ciné et "Oh my!", j'ai vraiment aimé. Bon, il faut dire que je suis un public cible parfait.
J'adore les films de lutte de pouvoir, je ne sais pas si c'est officiellement un genre au cinéma, mais quand dans un film, les personnages sont tous plus hypocrites les uns que les autres et se font coups bas sur coup bas pour peser dans le game, ça m'éclate.
Dans le même genre que j'ai vu assez récemment, il y a La Mort de Staline, que je conseille fortement. Si vous connaissez d'autres films dans ce style, dites-moi lesquels, je serai ravie de les découvrir.

Nous suivons dans ce film la Reine, sa favorite et sa femme de chambre, dans la Cour anglaise du XVIIIè siècle.
Les trois portraits dessinés dans le film sont passionnants, aussi cruels que touchants, et portés par trois actrices qui livrent ici une performance démentielle : Emma Stone en fausse ingénue et femme de chambre de la favorite, Rachel Weisz en favorite de la reine et surtout en meneuse politique, et Olivia Colman en reine impotente et amoindrie. Des trois, c'est Olivia Colman qui est la plus incroyable, mais les deux autres la talonnent de très près. Leurs nominations aux Oscars 2019 sont plus que justifiées.
Et j'ai beaucoup ri, les vannes et situations comiques font mouche.

Sans trop spoiler le film, j'ajouterai que j'ai beaucoup aimé sa fibre féministe, entre autres parce que dans un contexte de guerre contre la France, ce sont ces femmes qui prennent les décisions politiques, là où les hommes de la Cour sont des bouffons accoutrés de perruques ridicules (Nicholas Hoult est très drôle à voir, son allure de grande brindille rendant ce look encore plus grotesque), et plus intéressés par les courses de canards que par la géopolitique. Et même quand ils s'y intéressent, il ne peuvent rien faire sans la favorite de la reine.

Bref, je conseille ce film, mais avec une petite mise en garde, je pense que le style ne plaira pas à tout le monde. La mise en scène est très particulière, n'hésitant pas à nous mettre mal à l'aise avec des "fish eye", des plans loooongs, ou une musique avec deux-trois notes répétées en boucle. Personnellement, j'ai eu un petit temps d'adaptation à cette mise en scène avant de pleinement apprécier le film.
Marre d'être un pudding, je suis un Veaudelune maintenant ^^
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Iloy
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Re: Topic cinéma

Message par Iloy »

Allez j'entre dans la danse :) car quelques films que j'ai vus récemment abordent des thèmes LGBT+

Assassination Nation

Je ne sais pas quoi en penser. Le film se veut une critique de l’Amérique puritaine et ultra-violente. Et en même temps il est dans un délire d'exagération et de provocation. Il nous prévient qu'il va être gore et choquant, au final le film ne l'est pas tant. Oui, on a un petit bain de sang très esthétique (j'adore :mrgreen: ), mais ce n'est pas crade ni traumatisant. On est loin d'un Tarantino et d'un film de Mel Gibson, pour citer deux visions différenciées du "gore". Par contre, c'est vulgaire.

Le film a des propos intéressants et en même temps il enfonce énormément de portes ouvertes. Il se veut féministe et LGBT-friendly, il décrit un monde très sexualisé et malsain, dont la protagoniste critique les injonctions absurdes et contradictoires, en particulier les attentes des hommes sur les femmes. On a un discours intéressant sur ce que je vais appeler de fausses amitiés, fondées sur le mensonge et les non-dits, ces amis qui veulent "une partie de toi, ce sourire-ci, cette assurance-là, et pas le reste".

Le maire anti-LGBT qui finalement en était un, c'est une bonne idée, encore plus celle du proviseur forcé à la démission parce qu'il a des photos de sa fille nue alors qu'elle avait sept ans. Et se retrouve donc accusé de pédophilie par toute la communauté puritaine, sauf par la protagoniste qui semble être pourvue d'un cerveau. Elle a d'ailleurs une superbe réplique "vous êtes les vrais malades, à voir la sexualité là où il n'y en a pas".

Mais ça part trop loin, les gens sont trop extrêmes, je n'arrive à pas y croire, ça décrédibilise l'avertissement. C'est une caricature et on finit par se dire que "tout ça, c'est du film". Surtout que la police fédérale laisse littéralement la ville de Salem repartir dans ses délires sans aucun contrôle.

Puis ensuite, il y a toute une critique d'Internet vis-à-vis de la vie privée. Le scénario étant que petit à petit, tous les fichiers personnels de chacun se retrouvent leakés. Et pourquoi ? pour rigoler. Internet est diabolisé, les gens sont diabolisés. Franchement, je trouve tout trop caricatural, moraliste, pas inintéressant, cependant on aurait gagné à avoir davantage de gris.

On passera d'ailleurs sur un propos A-phobe d'une des amies de la protagoniste : "Si un homme ne veut pas te baiser [au bout de tant dans une relation], c'est que c'est un pervers".

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon

Je n'ai jamais vu ni lu City Hunter autrement que des compilations de doublages. Mais je sais à quoi est censé ressembler un épisode type. Du coup, j'y suis allé sans rien attendre. Et mince, j'ai beaucoup aimé. Il faut dire que l'humour complètement débile, sans aucun propos, type Cité de la Peur, très gamin, j'aime autant que quelque chose de plus raffiné. Ce n'est pas le même rire, c'est tout. Et je rigole très facilement. Tant qu'on ne me prend pas pour un débile, ça me fait rire. Alors même la blague du pénis au début du film, je la valide :mrgreen: . Puis j'ai trouvé l'action réussie, les moments plus sérieux aussi, la réalisation assez intéressante...

Nicky est un gros pervers, tout tourne autour du sexe, mais vu que c'est sans cesse ridiculisé, et que l'humour vient de là, ça m'amuse.

Evidemment, beaucoup de clins d’œil me sont passés par-dessus, c'est pas ma génération, mais vu qu'on n'insiste pas dessus, je n'ai même pas eu l'impression de rater quelque chose. Un bon point.

Tout était assez efficace, sans aucun véritable propos (allez des ébauches sur le consentement, la vérité - plus généralement la nostalgie ?). Et le film se termine par une absence de morale (même les personnages qui pouvaient sembler éthiques partent dans l'immoralité), en laissant en plan des tas de détails, ce qui est toujours drôle lorsqu'on y repense après (un petit côté Simpson ici).

Donc voilà, je suis sorti très content de la salle. Puis en arrivant sur Internet, surprise, le film est accusé d'homophobie, de sexisme par des tas de gens que je suis. Heu... merde.

Il y a bien une blague qui m'avait gêné sur le coup. Nicky se moque de Laura, trop garçonne et il lie ce physique à la possible homosexualité de Laura (!). Passage un peu gonflant, sauf que Nicky est un minable, il se conduit comme un gosse, il est lourd, ridicule, parfois même méchant et il se fait sans cesse rembarrer par tout le monde. Donc quand il parle, on ne rit pas avec lui, mais de lui. Sauf qu'à un moment, une passante prend Laura pour un homme. Sur le coup, ça m'a fait sursauter intérieurement : une blague donne raison à la vision de Nicky. Sauf qu'immédiatement, on a le droit à la réaction complètement immature de Nicky, tellement fier de lui, alors que Laura soupire. Bah oui, effectivement, une personne te prend pour un homme, ça peut arriver, ça ne signifie rien.

Et du coup, les propos homophobes et sexistes, je ne les vois pas trop. Il faudrait que je revois le film ou qu'on m'explique point par point, parce qu'en attendant je suis juste surpris. Mais je ne vais pas aller revoir le film pour ça. S'il est homophobe, je ne vais pas lui donner de l'argent ; s'il ne l'est pas, c'était mieux de le voir sans arrière pensée.

The Greatest Showman

J'aime bien les comédies musicales, surtout quand elles sont positives. Les musiques sont bien, même si un peu trop modernes dans leurs sonorités pour moi, un peu à la Disney Channel. Le propos est classique, mais sympathique. Les gens à la marge, les rêves, les promesses, j'aime ce genre d'univers. La réalité historique est différente, oui, c'est un fait, et... ?

Parfois malheureusement, le côté numérique du film fait trop fictif, mais ça s'accorde bien avec le propos. La réalisation et les chorégraphies peuvent être très impressionnantes lors des scènes chantées, j'ai même jamais vu ça. Autant dire qu'il faut bien comprendre l'anglais ou d'abord lire les sous-titres et revoir la scène ou le film une seconde fois.

A Silent Voice

Le film commence assez maladroitement. On suit une raclure de harceleur qui se retrouve (le pauvre !) marginalisé et même harcelé à son tour, et finalement il cherche l'amitié de la personne qu'il a harcelé pour se faire pardonner. Et se suicider - ah ! tiens, ça devient intéressant. Le personnage de Nishimiya (la sourde, pure) est un peu trop, disons, gentille, elle est dans le pardon et la détestation de soi. Ce qui me fait dire que les personnages sont trop univoques. Sauf que je me reconnais beaucoup dans Nishimiya, donc je ne peux pas honnêtement accuser le scénario là-dessus.

La description (un peu plus moderne qu'à l'accoutumée) de la société japonaise est plaisante et terrifiante, même si l'essentiel de l'horreur est en fait contenu dans la peur du harcelé de revoir les gens normalement, sans défense ; c'est une peur d'être blessé.

Mais bref, c'est très bien, même si ça me gêne qu'au fond, on a l'impression que c'est aux harcelés de faire l'essentiel du travail, alors qu'on a une harceleuse qui n'évolue pas, elle apparaît certes ridicule, mais elle ne regrette même pas profondément. Toujours aux opprimés de faire les premiers pas.

En Guerre

Film qui n'a aucun rapport avec les autres, mais il est passé par là ^^

Une épreuve de force de regarder ce film d'une traite. Je n'ai jamais vraiment apprécié les corps intermédiaires, mais pour ceux qui veulent une immersion dans une grève syndicale pour sauver une entreprise menacée de fermeture, dans un contexte mondialisé qui rappelle Florange, le film fait très fort. Étouffant et asphyxiant. A l'époque où être "jaune" était encore une insulte ^^
J'aurais tant aimé cependant, gagner pour vous, pour moi perdant, avoir été peut-être utile
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clovis
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Re: Topic cinéma

Message par clovis »

Salut !
J'aurais voulu parler d'un film dont je n'ai vu nulle trace dans ce topic, alors je voudrais avoir votre avis dessus (car je n'ai eu que des retours très hétéroclites jusqu'ici).
Il s'agit donc de GLASS.
Pour parler de ce film, il faut nécessairement remonter il y a bientôt 20 ans, voir Incassable. J'ai vu ce dernier il y a 1 an, et je l'ai énormément apprécié; à vrai dire, il compte parmi mes films favoris.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Incassable c'est l'histoire d'un homme lambda,David Dunn (Bruce Willis), qui travaille comme vigile dans un stade, marié père d'un enfant.
Mais sa vie prend un tournant inattendu lorsqu'il embarque à bord d'un train qui déraille au cours du trajet, tuant tout ses passagers excepté.. Lui, qui non seulement a survécu mais se trouve être totalement indemne. S'en suis alors toute une remise en question, notamment après avoir rencontré Elijah Price (Samuel L. Jackson), un fan de comics ayant la maladie des os de verre qui voit en lui un réel Super Héros.
Pourquoi je pense que c'est un bon film ?
Premièrement, pour les thématiques abordées. Je trouve que Incassable, même 20 ans plus tard, marque un réel renouveau dans sa manière d'aborder le "mythe moderne" qu'est celui du super héros.
Reprenant tout les schémas archaïques des comics, il nous présente un protagoniste dont les "pouvoirs" et les responsabilités qui vont avec semblent le dépasser malgré lui, mais devant surpasser ses faiblesses face à un antagoniste qui recherche malgré tout les mêmes idéaux que lui, et qui pourtant s'oppose magistralement à ce dernier en étant son Némésis parfait. Pourtant, le parti pris que prend Shyamalan dans ce film est surprenant; Ce film se veut finalement très réaliste, autant dans son approche esthétique que dans le fond qu'il aborde. Si le héros, joué par un acteur qui commence à se faire oublier du grand public aujourd'hui mais qui reste excellent dans chaque rôle qu'il s'approprie (Bruce Willis) est doté de "super pouvoirs", ces derniers transparaissent comme plausibles, crédibles. Shyamalan trouve ici le parfait équilibre qui fait la magie du fantastique, si bien qu'on se questionne toujours sur les sois disant pouvoirs du héros même le générique passé. Aucun artifice n'est vraiment utilisé, pas de transformation ou de lumières, on s'identifie vite au héros qui ne croit lui-même pas à ses pouvoirs, car on se dit "ça pourrait être moi"; et c'est là que ce film est selon moi l'un des meilleurs du genre, à savoir qu'il n'utilise pas le "super héros" comme fin du film, mais comme médias pour porter un message. Car en effet je pense que le super héros, non content d'apporter des aventures palpitantes au lecteur, transmet avec lui tout un symbole, une idée, est se trouve finalement souvent confronté aux problématiques auxquelles nous autres, "mortel.les sans pouvoirs", nous confrontons.
Et tout cet aspect est renforcé à travers le second personnage du film, un fan de comics qui voit en le mythe du super héros un réel espoir, et qui véhicule avec lui tout les enjeux du film.
Tout cela ne ferait pas de Incassable un bon film sans une réalisation d'un style affirmé; on retrouve cette patte de filmer ce qui de prime abord n'est qu'inintéressant; on se retrouve par exemple à regarder un écran de télé, où se projette l'action par un reflet qui met en abyme les personnages en les enfermant littéralement dans une case à la manière d'un comics; et ce n'est qu'un exemple des surprises que ce film nous apporte, jouant avec les miroirs, et ne montrant que ce qui semble anodin mais prend tout son sens lorsque l'intrigue prend une tournure inattendue.
Incassable donc, dont la réputation n'est plus à faire, témoigne de l'âge d'or d'un réalisateur prometteur; mais qui aujourd'hui a perdu beaucoup de sa réputation, en enchaînant une file de films douteux. (quand on se dit que le même réalisateur a fait "6eme sens", et "avatar le dernier maître de l'air" dans la même décennie, on se pose des questions...) Je ne peux que vous envoyer vers une émission réalisée par Karim Debbache, "Chroma", qui traite avec beaucoup d'humour et d'habilité dans l'un de ces épisodes d'un de ces films phare de cette époque (Sign).
Mais voilà qu'il y a deux ans, il semble réapparaître avec un film qui aujourd'hui fait toujours débats autours de moi : Split.
Je pense ne pas m'être assez penché sur ce dernier pour pouvoir l'aborder correctement. Néanmoins il me semble indispensable de préciser que Split fait suite à Incassable, mais sans tellement reprendre la thématique du super héros; peut-être est-ce pour cela que ce dernier n'a pas autant marqué que son prédécesseur. Les enjeux du-dit film restent flous, et on perd une part du fantastique lorsque les "pouvoirs" de l'antagoniste (la bête) tant redoutés par les héros sont montrés, oubliant presque que l'acteur l'incarnant a fait preuve d'une prestation extraordinaire tout au long du film, incarnant pas moins de 24 personnalités (dont bien sûr seulement une poignée restent fréquemment à l'écran pour ne pas perdre le spectateur) toutes aussi attachantes et bien jouées les unes que les autres. Bien sûr, le parti pris du film est d'être un thriller, et le frisson passe plutôt bien.
Tout ça pour arriver aujourd'hui au troisième volet d'une trilogie, à laquelle on ne s'attendait finalement pas;
C'est Glass qui est déja sorti il y a 1 mois.
En allant le voir, j'étais partagé entre la déception de Split qu'on m'avait vendu comme la suite diégétique de Incassable, le désir irrésistible de revoir la même thématique que ce dernier, et la peur qu'il vienne apporter le coup fatal à un de mes films préférés (comme peuvent le faire beaucoup de remake aujourd'hui)
Et contre toute attente, j'ai été très largement et agréablement surpris.
Reprenant là où Split nous avait laissé, le film met rapidement en lien ses 2 prédécesseurs avec une certaine habilité, dans le but sûrement de ne pas perdre de temps dans l'intrigue qui suit; car Glass est de ces films où chaque élément montré est important, est où un retournement de situation en cache un autre. Ainsi dès le début il nous installe dans un sentiment étrange, provoqué par des plans de coupes énigmatiques qui semblent montrer des objets au hasard. Pourtant, au niveau scénaristique, je pense que ce film est une réelle réussite, qui n'a rien à envier à ses anciens films. Si les personnages principaux, déjà abordés dans les autres films, ne sont pas tant développés que ça, on les découvre d'une autre manière à travers les réel.les protagonistes, que sont les proches de ces derniers. Le but du film étant de faire douter le spectateur des prétendus pouvoirs qu'ils auraient, j'ai trouvé que cet effet marchait si bien que j'en était venu à considérer toute la franchise comme une sorte de supercherie, jouant sur le doute du fantastique qui peut parfois être si présent à notre époque à cause d'internet.
Dans le fond, le film ne fait pas que reprendre la thématique de Incassable, il la fait aller plus loin, jouant avec les artifices que Split a instauré, pour réellement créer une analogie aux comics. C'est là que j'ai trouvé le grand défaut du film, car là où il n'aurait pu que sous entendre cette analogie, le personnage de Elijah Price nous la renvoie sans cesse à travers de répliques semblant prendre le spectateur pour un néophyte (répliques obsolètes à une époque où Marvel règne en maître au grand écran selon moi).
Au niveau de la réalisation, elle me semblait un peu timide au début, mais réussi quand même à obtenir un certain style vers le milieu du film pour même reprendre des plans assez courageux à la fin, mais il semble quand même souffrir d'une certaine uniformisation de l'image dont souffrent selon moi beaucoup de films récents (qui peuvent pour les pires tourner à la bouillasse grise et terne) et qui a sûrement fini par tacher Shyamalan.
Mais je pense que ces films n'auraient pas pu mieux finir qu'avec Glass.

Voilà mon avis sur le film, j'espère qu'il donnera au moins envie à ceux qui ne l'ont pas vu d'aller voir Incassable, car c'est une réelle pépite.
mais du coup n'hésitez pas à me donner votre avis sur Glass, j'aimerais beaucoup savoir comment les gens le voient !
J'vais finir par devenir immortelle, si les meilleur.es partent en premier.es
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PassionA
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Re: Topic cinéma

Message par PassionA »

J'ai bien aimé Alita, Battle Angel. J'ai trouvé que c'était globalement une excellente adaptation et un film bien divertissant à regarder. Il souffre un peu du syndrome "suite non-annoncée" et donc tout plein de choses sont présentées sans être résolues, et il n'y a qu'à espérer qu'il y aura cette suite pour finir l'histoire.

En revanche, Ralph 2.0 m'a laissé pantois. Il est pas vraiment innovant, ni drôle, et je n'ai pas énormément accroché. Le message du film est intéressant, mais je ne sais pas s'il est vraiment bien mené. Il faudra que je le revois.

Finalement, le tant attendu Captain Marvel est un film qui délivre un bon moment même si assez creux. J'ai trouvé la BO intéressante, et un peu comme avec celle d'Aquaman je me suis senti bien dépaysé à plusieurs moments clefs. Le gros défaut de ce film, c'est le manque de personnalisation du personnage principal, Carol Danvers. On apprend vraiment pas à la connaitre et on sort du film sans réellement avoir cerné quelle est sa psychologie ni ses motivations. Bref c'est un peu du gâchis car le reste du film tient la route.
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Iloy
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Re: Topic cinéma

Message par Iloy »

Boy Erased

Un film sur un jeune homosexuel qui se retrouve dans un de ces centres pour "retrouver le droit chemin du Seigneur" à travers des "thérapies de conversion". Histoire vraie, flippant de voir ça en 2004 aux Etats-Unis, encore plus flippant de savoir que ça existe toujours. C'est donc légal de chercher à faire guérir de l'homosexualité aux USA.

Le film est très bien, mais est assez déstabilisant. Déjà j'ai mis 15 minutes à reconnaître Russell Crowe :shock: , mais surtout le premier contact qu'on a avec l'homosexualité est plus que problématique.
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Mais finalement le film gère ça très bien.

J'aurais aimé qu'on s'attarde plus aussi sur les autres victimes plus ou moins *consentantes* de la thérapie. Le personnage de Sarah et celui joué par Xavier Dolan tout particulièrement.

Bref, je conseille.
J'aurais tant aimé cependant, gagner pour vous, pour moi perdant, avoir été peut-être utile
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Ylber
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Re: Topic cinéma

Message par Ylber »

Vus cette semaine, dans des salles quasiment vides :

Sibel > un joli film féministe, au propos intelligent et à la fin un peu moins désespérante que la moyenne cinématographique turque. J'ai beaucoup apprécié, mais j'étais presque le client idéal : j'adore les paysages verdoyants des abords de la Mer Noire, je suis en joie dès que j'entends parler turc, Erkan Kolçak Köstendil ressemble à mon ex (en idéalisant un brin :D), et le film évoque un langage sifflé local très comparable à celui qui tente de survivre dans mes montagnes natales.

Leur souffle > une immersion dans la vie quotidienne de bénédictines à réserver aux mystiques et aux contemplatifs. Par chance, j'appartiens à la seconde catégorie, mais le film est quand même très lent et très long. Images magnifiques, bande-son insupportable (je déteste le chant grégorien). Sur la vie monastique, qu'on peut juger admirable ou affligeante (ou les deux à la fois), je trouve qu'on a déjà fait mieux.
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Lau
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Re: Topic cinéma

Message par Lau »

Dragons 3
Grands moments de grands frissons et larmichettes. Cette qualité, ça m'a épaté. L'histoire et le méchant pèchent un peu, mais sinon j'ai passé un bon moment. On a eu une vraie progression et une vraie évolution des personnages sur les trois films et pouah, ça fait plaisir.

Captain Marvel
Une amie proche a dé-tes-té. Moi, je l'ai trouvé pas mal. Faut dire que je me suis tenue à l'écart de la hype, que je n'avais même pas vu la bande-annonce avant de mettre les pieds au ciné, donc j'avais pas des masses d'a priori. Bon, on apprend pas grand-chose sur qui est Captain Marvel aujourd'hui, on se focalise plus sur son passé, pour qu'on soit pas trop largués quand elle débarquera dans Endgame. Alors y'a du beau spectacle mais c'est pas non plus épatant, mais ça m'a pas dérangé. Captain Marvel a pas fait des masses d'étincelles mais là non plus, pas très grave. Parce que ce qui m'a plu par dessus tout, c'est le côté empowerment de Carol Danvers, cette progression et cette réflexion sur le côté j'ai des émotions mais ça ne me rend pas plus faible qu'un autre. Cet aspet résilience et persévérance m'a beaucoup parlé, voire même collé des frissons.
Et puis Goose. Rhalala, Goose. J'ai a-do-ré.
Et puis le rajeunissement incroayble de Samuel Lee Jackson, aussi.

Le mystère Henri Pick
J'avais des théories tout le long mais elles se sont révélées fausses. Du coup j'ai été déçue parce que je préférais ce que j'avais imaginé. Il est pas mauvais, il se laisse bien regarder, mais y'a quand même un côté très malsain et violent psychologiquement qui m'a fait tiquer. Donc ouais, visionnage en demie-teinte.
Par contre j'ai bien aimé la façon dont Joséphine Pick rangeait sa bibliothèque.
"C'est une folie de remédier à l'arbitraire d'un dégoût par l'arbitraire d'une contrainte."
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