Le morceau qui m'est venu en premier, c'est She will be loved de Maroon 5. Parce que c'est à force de l'entendre et de grandir entre les écoutes, que j'ai fini par pleinement comprendre les mots derrière la musique, que j'y ai trouvé une belle déclaration d'amour et que j'ai longtemps attendu, désiré être comme cette beauty queen of only eighteen qui avait toujours une épaule sur laquelle s'appuyer. (Sensiblement pareil, on a le très bon The man who can't be moved de The Script)
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Celui qui est venu ensuite, c'est Stupeflip vite!! de Stupeflip. Découvert l'année dernière et grosse claque. La rage qui explose dans les oreilles, les punchllines qui dégringolent et ce vocabulaire. C'est barré, parfois complètement obscur mais bon sang, ça cause. Il y a un rythme, un choix des mots, un phrasé qui m'a tout de suite séduit (Mais d'où j'ai pas fait tous les trucs que j'aurais du faire, j'ai fais mes soixante prières par terre dans la poudrière). Si je la mets ici c'est à cause de la rage exprimée si ouvertement et des petites piques par-ci par-là qui m'atteignent.
Et puis, celle-là, je l'ai chantée (lire hurlée) en rentrant d'un week-end entre amis cet été. Celui qui me ramenait a lancé l'album, on roulait plutôt vite, fenêtres grandes ouvertes, l'air qui s'engouffre et fait du bruit et on est partis. J'ai vraiment lâché prise à ce moment-là, ça m'a fait beaucoup de bien et je vais m'en souvenir longtemps je crois.
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Lié à ce groupe d'amis et donc à moi, il y a I'm yours de Jason Mraz. Josselin la jouait au ukulélé dans la cuisine de la résidence et nous on chantait en chœur. Comme on a deux musiciens dans la bande, il y a toujours de la musique pendant nos retrouvailles et I'm yours est devenu un incontournable. Notre chanson. Les paroles ne collent pas forcément, mais moi j'y retrouve ce sentiment d'appartenance, je suis à eux et puis tout le couplet Open up your plans and damn you're free / Look into your heart and you'll find love love love love / Listen to the music of the moment people dance and sing / We are just one big family /And it's our God-forsaken right to be loved loved loved loved loved est d'une telle vérité qu'il me colle toujours des frissons.
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Plus récente encore, Smile de Mikky Ecko. Entendue pour la première fois dans un épisode de The Originals, j'ai aussi été frappée par la puissance des paroles et j'ai souri, parce que si elle n'est pas super entraînante, je la trouve foncièrement positive. Et cette idée qu'il faut sourire maintenant parce qu'on ne sait pas si on en aura l'occasion demain, ça me parle beaucoup beaucoup.
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Last but not least, Somewhere only we know de Keane. Parce qu'elle passait sur les ondes pendant ma jeunesse et qu'elle a donc une saveur un peu mélancolique toute particulière, mais aussi pour les paroles encore eh oui, on ne se refait pas ! Cette idée d'endroit à soi, de petit lieu de partage restreint, de terre promise alléchante de paix et de complicité. Pour l'avoir éprouvé avec une amie, partagé avec elle quelque chose qui n'est devenu commun qu'à nous deux, cette chanson me fait un peu l'effet couverture dans laquelle on s'enroule, qui nous rappelle ce qui est précieux. On retrouve aussi ici, comme un peu dans She will be loved, de ce besoin d'avoir quelqu'un sur qui s'appuyer. (Et vient de surgir à l'avant-scène de mon esprit le récent Lean on de Major Lazer et Mo, sur absolument le même thème ou presque. Je crois que je viens de mettre le doigt sur un truc. Et une séance de psy d'économisée !
)
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Il en manquerait quelques unes, Adele, The Fray, Depalmas aussi peut-être, mais je crois que j'ai là l'essentiel.
